Certains jours, mince, le teint gris, l’air maussade
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Articles
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Proust | « À ces croyances qui la plupart du temps remplissent notre âme à notre insu »
10 janvier 2013, par arnaud maïsetti -
pour décrire la fatigue
9 juillet 2011, par arnaud maïsetti« Il y a un fatigué qui arrive chez un autre fatigué, et il lui dit d’entrer, il reste près de la porte, il est fatigué et c’est aussi un homme fatigué qu’il accueille. La fatigue qui leur est commune ne les rapproche pas, comme si la fatigue devait nous proposer la forme de vérité par excellence, celle que nous avons poursuivie sans relâche nous donne vie, mais que nous manquons nécessairement le jour où elle s’offre précisément parce que nous sommes trop fatigués. »
Maurice Blanchot (’L’Entretien (...) -
Lieu | à chacun sa rue Vilin #3
28 décembre 2016, par arnaud maïsettiC’est le lieu de la ville : le lieu de la rencontre et de l’écoute des signes arbitrairement laissés par les autres.
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Maurice Blanchot | « Et éternellement elle est là »
19 novembre 2013, par arnaud maïsettiQui peut dire : ceci est arrivé
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le temps aura passé (comme une déchirure)
19 août 2013, par arnaud maïsettiNoyer le présent. Nous sommes les poissons de l’air.
Georges Perros, Papiers collés
Dans l’air, la possibilité arrêtée de ce qui va venir, la possibilité des autres qui autour s’éloignent, il est si tard, le matin n’a déjà plus dans le ciel trace de lune ou d’étoile, un seul nuage posé justement entre moi et le soleil, fatalement, arbitrairement, cette phrase qui se laisse écrire pour laisser croire qu’il n’y aura qu’une seule phrase, qu’un seul moment pour la fixer alors qu’elle est venue de si loin, de (...) -
Le Comité Invisible | « Et que vienne un temps dont on s’éprenne. »
29 avril 2009, par arnaud maïsettiextrait de L’insurrection qui vient | s’en porter garant
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pourquoi vous prenez les voitures en photos
31 août 2012, par arnaud maïsetti— Pourquoi vous prenez les voitures en photo ? je ne prends pas les voitures en photo, je prends ces feuilles-là, sur le trottoir, C’est pas ce que j’ai vu. J’ai bien vu, de l’autre côté du trottoir, sous l’abri bus où j’essayais dormir, que vous preniez des photos des voitures : pourquoi, pourquoi ? non, vous vous trompez, madame, regardez,
c’est ce que vous dites. Moi, en Loire-Atlantique, j’ai jamais vu ça, quelqu’un qui prend en photo les voitures, pourquoi ? non, non vous vous trompez : c’est de (...) -
aller, retour
2 mai 2014, par arnaud maïsettice rêve — il y a cinq ans maintenant —, si présent encore et souvent, j’y pense : qu’à force de me réveiller, aller et retour dans le sommeil et la vie, j’ai pris peur de ne plus savoir si c’est dans le sommeil où le réel que j’étais, et j’ai dessiné un R sur mon poignet — puis je me levais, et j’avais ce R au poignet, mais soudain je ne me souvenais plus si le R voulait dire Réalité ou Rêve, et je me suis effondré sur le lit en espérant me lever le poignet nu, peut-être, et désirant l’inverse.
ces derniers (...) -
toujours là
23 septembre 2011, par arnaud maïsettiLe monde entier est toujours là quand je vais, par là, ici et que j’entends ce grondement des rues en moi : la vie pleine qui recommence à aller plus loin : où je suis pour ne pas être rattrapé.
Tout le jour, rester à la table de travail, et coudre et coudre, et le fer chaud, et le métier remis cent fois, et les ratures à même les yeux, et les ongles mangés de creuser cette terre devant moi impossible que je rejoins tout de même, à force d’impossible.
Mais c’est une fois par jour au moins, le dehors ; (...) -
rentrer, déblayer, écrire
27 avril 2011, par arnaud maïsettiLittle Deschutes (Laura Veirs, ’July Flame’, 2010)
Tous les soirs je me plaisais à imaginer cette lettre, je croyais la lire, je m’en récitais chaque phrase. Tout d’un coup je m’arrêtais effrayé. Je comprenais que si je devais recevoir une lettre de Gilberte, ce ne pourrait pas en tous cas être celle-là puisque c’était moi qui venais de la composer. Et dès lors, je m’efforçais de détourner ma pensée des mots que j’aurais aimé qu’elle m’écrivît, par peur en les énonçant, d’exclure justement ceux-là,—les plus (...) -
mille passus meare (désormais)
25 février 2014, par arnaud maïsettiMarcher, ce n’est que tomber, un pas après l’autre, une jambe après l’autre lancer pour interrompre le déséquilibre. Aller, ce n’est rien d’autre que retarder la chute qui n’aura pas lieu. Devant la fontaine s’arrêter et les deux pieds posés sur le sol, attendre que la terre tourne encore un peu, à sa vitesse qui nous emporte sans qu’on s’en rende compte, amoureusement, et sentir contre soi non pas l’instant qui s’échappe, mais celui qui va venir, c’est certain, qui est déjà là, bientôt.
La plénitude ne (...) -
Ingeborg Bachmann | « Mon Oiseau »
19 janvier 2019, par arnaud maïsettiquoi qu’il advienne
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Montpellier, en partant (de la grue, des bancs et des valises défaites)
30 novembre 2013, par arnaud maïsettiLa source et l’essence de notre richesse sont données dans le rayonnement du soleil, qui dispense l’énergie – la richesse – sans contrepartie. Le soleil donne sans jamais recevoir.
G. Bataille.
Dans les villes où ne passer que deux jours, il n’y a que des trajets et aucune mémoire : reste la trace de comment les directions s’organisent, et c’est tout. Deux jours à Montpellier, quand j’ai fermé la chambre d’hôtel, j’ai vérifié d’un regard n’avoir rien oublié : en réalité, j’avais à peine ouvert la (...) -
de peur
13 octobre 2011, par arnaud maïsettise pencher de peur d’être comme je suis seulement, et pas autre, et d’être à la fois précisément comme les autres parce que mon désir les rejoint, voudrait les rejoindre, voudrait rejoindre en eux le désir d’être autre, c’est cela, de peur d’être ici, quand c’est ailleurs, bien sûr, que le désir se déporte ; de toute cette peur-là constitué que j’amasse comme dans le creux des mains un peu de sable qui se renversera sous les doigts le temps d’arriver jusqu’à la mer pour le répandre, de toute cette peur je suis (...)
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Bernard-Marie Koltès, une biographie | Rencontre à la librairie française de Rome [11 mai]
1er mai 2018, par arnaud maïsettiCe 11 mai, à l’invitation de la librairie française de Rome (la Libreria Stendhal) – et grand merci à Marie-Ève Venturino – grande joie de présenter la biographie de Bernard-Marie Koltès et d’échanger autour de son œuvre, en compagnie de François Koltès (et la joie est d’autant plus grande d’être à ses côtés ce soir-là), et de l’écrivain et metteur en scène Matthieu Mével, qui me fait l’amitié d’orchestrer les échanges.
La rencontre aura lieu à l’Institut Français – Centre Saint-Louis –, à 18h30.
Note du 18 mai (...) -
Bertrand Cantat | l’art de l’abîme
17 décembre 2011, par arnaud maïsettiLa voix de Cantat, lors du spectacle Des Femmes, de Wajdi Mouawad –
Nanterre-Amandiers, décembre 2011 -
Rimbaud, une vie | Prologue. L’inavouable désir
4 août 2016, par arnaud maïsettiPrologue. L’inavouable désir
Et l’impossible tâche -
je veux bien que les saisons m’usent
14 mai 2014, par arnaud maïsettide la patience ; de sa conversion, sous la fatigue, en hâte ; et tandis que d’une année après l’autre, je suis là, à la même place, à attendre la même année à venir, penché sur les vers nouveaux pour tromper le temps et l’attente, ces pages annotées comme du sable par un enfant qui aurait pris la décision de le ranger, tandis que The National dans les oreilles chante en boucle About Today, que passent la ville et s’arrêtent déjà les touristes ici, que le café est froid et le restera, que sur l’écran aussi (...)
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légendes urbaines #3
10 novembre 2013, par arnaud maïsettiune semaine dans la ville — reprise des images déposées sur twittpic — semaine du 4 au 10 novembre 10 novembre 9 novembre
18h29 — la Preuve
10h20 — le soleil Narcisse
09h42 — vérification de présence du dehors 8 novembre
08h17 — mes mains sont des moufles #2
08h16 — mes mains sont des moufles #1 7 novembre
10h54 — Un jour nous serons vieux, et nous nous souviendrons de toutes les histoires qu’on se racontait alors
09h37 — les hurlements des enfants
09h36 — à la merveille
09h35 — (...) -
Rimbaud, une vie | Voyelles. L’école, la gloire et l’ennui
21 août 2016, par arnaud maïsettiChapitre V.
Apprendre à lire, à cracher.