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Articles
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La Ville écrite | religion est une foli (Aristote, Alexandre et la caresse)
2 avril 2012, par arnaud maïsetti -
en travers
16 mai 2010, par arnaud maïsettiI, Andrew Bird ("Weather System", 2004)
Anything but hear the voice That says we’re basically alone J’aurais bien en travers de la gorge ce mot mal dit, imprononcé plutôt, qui devant lui m’aurait délivré de ce poids depuis l’aube grandissant jusqu’au milieu de l’après-midi où le voir, et ne rien lui dire. L’imagination est un palindrome : quand on le retourne comme un gant, une fois, deux fois, c’est autre chose qu’on a en soi : et on a perdu jusqu’au souvenir de ce mot. Je me suis tenu devant lui une (...) -
[ phrases ] #6 — rêves de fraudes
6 novembre 2011, par arnaud maïsettiCouloirs comme on s’y enfonce, un couloir après l’autre et même dans l’autre engagé, étroits et plafonds bas, murs carrelés, image parfaite de la mémoire quand on veut s’imaginer sa forme, et qu’elle apparaît quand on ferme les yeux dans la nuit noire sous cette image parfaite de couloirs ainsi enfoncés les uns dans les autres, étroits, bas de plafond, murs carrelés qui tournent, et vont, descendent sans fin mais la pente est si légère qu’on dirait se décharger d’un souvenir à chaque pas tant on descend (...)
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jour passé
22 mars 2010, par arnaud maïsettiÊtre pris dans le flot, et n’avoir d’emprise sur aucune seconde — être entraîné malgré soi dans la pente du jour, et quand on cligne des yeux, on se retrouve de l’autre côté de la journée. La pièce n’a pas changé autour de soi, mais il fait plus sombre.
Plus j’essaie de peser de tout mon corps contre le vent, plus je suis emporté. Les courriers s’accumulent, le jour ne suffit pas à le remplir ; la nuit tombe sur la ville comme un couperet et rien ne s’est produit.
Alors, il suffit d’une tâche accomplie, une (...) -
mises à jour
4 janvier 2010, par arnaud maïsettiDe n’être tenu par aucune identité : ni sociale, ni nationale : et ni morale, ni rien ; de n’avoir pas d’adresse ; d’occuper le temps depuis le matin sans réveil jusqu’à épuisement du dossier le soir ; de n’avoir besoin que de six heures la nuit : et pas de compteur pour le jour ; d’avoir pour seul rêve de confort, une table où poser des livres, une autre pour écrire leur lecture (et de la musique pour faire passer l’énergie de l’une à l’autre table) — et une fenêtre, avec vue sur les toits : et une (...)
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d’en haut
11 février 2010, par arnaud maïsettiD’en haut, on verrait la route seule plonger ses mains dans la mer, partir. On suivrait des yeux sa ligne comme au ciel les dépôts blancs des avions qui dessinent leur direction, en arrière.
On marcherait par la pensée en se faufilant entre la forêt et on laisserait toutes les villes dans le dos ; on se dépouillerait de tout ce qui leste, dettes des colères, trahisons en conscience, terreurs sans image de la vie sociale ; on irait là où la route continue.
On passerait un moment dans l’ombre ; (...) -
de peupler les dehors
3 janvier 2011, par arnaud maïsettiFalling down (Scarlett Johansson, ’Anywhere I Lay My Head’, 2008) Le continent de l’insatiable, tu y es. De cela au moins on ne te privera pas, même indigent. H. Michaux (Poteaux d’angle, 1981)
Murs éclairés, c’est qu’il y a quelqu’un, là, au-dedans des murs pour les habiter et pour dire "chez moi", ici c’est chez eux ; alors tout le reste, au-dehors, ce qui n’est pas chez eux pour qu’on puisse à notre tour l’habiter et dire : c’est donc ici aller, tout autour, et croiser les types comme moi, et les (...) -
Ce qu’au théâtre on nomme lumières noires
23 mars 2011, par arnaud maïsettiSoft Black Stars (Antony & The Johnsons, ’I Fell in Love With a Dead Boy (EP), 2001)
Tout dans le décor me rappelle l’écriture, et tout dans l’équilibre me permet de croire — au cœur le plus dense de la mort — à une pérennité de la lumière.
n.
La lumière, on ne la voit que si des corps lui font écran : là seulement pourront naître des ombres qui laisseront voir autour d’eux de la lumière découpée dans les formes qui fabriqueront, pour nous qui sauront les voir, des gestes et leurs désirs. C’est ce que (...) -
ce tombeau très loin sous la terre
29 octobre 2010, par arnaud maïsettiAll Along the Watchtower (Bob Dylan - Live Before The Flood (with the Band), [1974])
Qu’on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief, — très loin sous la terre. Je m’accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt. A une distance énorme au-dessus de mon salon souterrain, les maisons s’implantent, les brumes s’assemblent. La boue est rouge ou noire. Ville monstrueuse, nuit sans fin ! Moins haut, (...) -
de chaque Monade
24 février 2012, par arnaud maïsetti[…] Et comme une même ville regardée de différents côtés paraît tout autre et est comme multipliée perspectivement […],
Au passage de la lumière, je me demanderai sans fin si je suis celui qui l’interromps ou si je deviens son passager, éphémère et transitoire – alors je passe, deviens malgré moi celui qui l’intercepte, même si je préfère croire que je suis un peu sa diffraction sur la peau de ce qui m’entoure,
[…] il y a comme autant de différents univers qui ne sont pourtant que les perspectives d’un seul (...) -
Court et slovaque
_Nicolas Ancion
1er avril 2011, par arnaud maïsettiHier on était samedi Et tout l’après-midi Dans ma chambre chauffée J’ai gratté le papier et mon nez En alternance Des sécrétions de l’un il ne reste presque rien En ce dimanche de pluie Deux trois machins séchés sous une chaise Et de l’autre pas plus Six sept feuillets bleuis dans un carnet Une lettre affligeante Que je ne posterai que demain De Liège Si j’y pense C’est déjà un exploit un samedi pareil Il y en a eu tant d’autres dont il ne reste rien Même sous les chaises Des samedis de sieste Des samedis (...)
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La Ville écrite | interdictions (les lois de l’enjambement)
13 novembre 2011, par arnaud maïsettiInterdictions de la ville : énoncées pour le seul plaisir de les contourner,
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La Ville écrite | mots des chiens
29 août 2011, par arnaud maïsettiville qui roule sur l’aboi des dogues
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La Ville écrite | l’enfer n’est pas si loin
7 juillet 2011, par arnaud maïsettiÀ une lettre près, peut-être
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et le reste,
22 juin 2011, par arnaud maïsettidernier jour de l’année avant régression vers la nuit : n’y ai vu que du feu —
rien d’autre que
et le reste,
désormais partir, et fermer les yeux sur le blanc de la page (quelle page) — pas d’image cette fois, pas d’image ce soir : que le blanc de la page pour enterrer l’année, et on appelle ça un solstice ?
désormais : dernier jour de l’année avant retour vers la nuit (intérieure, mouvante).
j’aurais trouvé le titre de ma pièce finalement : aujourd’hui n’a pas été vain. il reste à en écrire la fin. Et (...) -
{Les Tombeaux…} | Prologue
18 novembre 2011, par arnaud maïsettile lieu ; le temps ; la lumière
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entre les tours
21 octobre 2011, par arnaud maïsettiDes corps irréels, tendus sur l’arrière fond de ce monde comme une toile peinte sur les théâtres fabriqués jadis pour les histoires. Mais l’histoire est passée, on n’en connaît plus. À la place, on construit des grandes villes qu’on ne sait pas habiter. Décors fabuleux, mais dont la fable est cette rêverie intérieure qu’on jette sur ces tours, et qu’on formule malgré elles, pour mieux les entendre, ou mieux les voir. Laideurs objectives des quartiers d’affaires qu’on transforme par le biais du regard en (...)
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La Ville écrite | les gestes parlent
23 février 2012, par arnaud maïsettioui mais avec quels mots
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La Ville écrite | "dans une rue intitulée « divinité de la neige »"
27 avril 2011, par arnaud maïsettiune demande formulée, brève
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La Ville écrite | désastres de Monet
16 mai 2011, par arnaud maïsettiIl n’y aurait alors plus de place ni sur les livres ni sur les murs