arnaud maïsetti | carnets

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à peine (réveillé)

lundi 22 février 2010

Journée passée à la regarder passer : à ma gauche, ma table de travail est encombrée de livres qui arrêtent la pensée plus qu’ils ne la produisent ; à ma droite, l’appareil photo qui ne délivre pas.

Devant moi, j’ai bien l’écran ouvert, les courriers et le bruit du monde — ça ne suffit pas. Alors, je m’entoure de musique pour ne pas tomber dans le silence, pas trop.

Mais c’est sans doute d’être malade depuis trois jours, de ne pas dormir la nuit et de traverser le jour à peine réveillé que je laisse tout, de rage, d’insuffisance, de sursaut, pendant deux heures - et j’écris sans relire trois pages qui m’en produisent soudain dix, sous le poignet — j’assiste. Et le reste à poursuivre ? Journée regardée comme on traverse, au feu vert, dans rue embouteillée : sans regard sur le côté.