arnaud maïsetti | carnets

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et le reste,

mercredi 22 juin 2011














dernier jour de l’année avant régression vers la nuit :
n’y ai vu que du feu —

rien d’autre que

et le reste,

désormais partir, et fermer les yeux sur le blanc de la page (quelle page) — pas d’image cette fois, pas d’image ce soir : que le blanc de la page pour enterrer l’année, et on appelle ça un solstice ?

désormais : dernier jour de l’année avant retour vers la nuit (intérieure, mouvante).

j’aurais trouvé le titre de ma pièce finalement : aujourd’hui n’a pas été vain. il reste à en écrire la fin. Et trouvé le nom des personnages. il n’y a pas de personnages. il n’y que des figures pâles et vivantes qui passent, voudraient s’enfuir.

non, pas l’écrire. non, pas de fin. la pièce n’a pas besoin (encore) de titre. juste passer du temps à côté d’elle comme on veille un mort, et soudain hurler pour vérifier qu’elle est bien morte ; qu’elle est bien devenue un mort (cela ne s’accorde pas).

quand elle sursautera, je lui dirai son nom.

en attendant, partir : je ne reviens plus dans la Grande Ville avant trois mois.

aujourd’hui n’a pas été vain, pourtant.

d’ici là, partir (plusieurs fois)

pourtant

le soir qui tombera sur septembre sera celui de juin, de début juin : la durée de la journée de septembre sera celle de début juin : on sera cependant de l’autre côté du solstice : bascule.

est-ce que j’aurais basculé aussi ?

ne pas y penser : seulement penser férocement à établir le silence dans la chambre au-dessus de la morte en attente et préparer les cris.