Letters To The Metro (Mogwai, ‘Hardcore Will Never Die, But You Will’, 2011)
« Je suis tous les visages et j’ai peur des boîtes aux lettres Les villes sont des ventres Je ne suis plus les voies Lignes Câbles Canaux Ni les ponts suspendus ! »
Blaise Cendrars (’Du Monde entier’ - ‘‘Le Panama, ou les aventures de mes sept oncles’’)
Ce n’est pas pour t’écrire que je t’écris cela, si je t’écris, c’est pour — comme au danseur on demande de danser pour sembler la chute, et ne l’approcher que pour mieux au (...)
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_cheveux
Articles
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cette lettre (dans la mouvance entière des choses)
15 juillet 2011, par arnaud maïsetti -
pensées en remontant rue Tolbiac (dans la broussaille des flancs le bonheur)
19 avril 2013, par arnaud maïsettij’ai pensé à ce texte que j’écrirai en rentrant, pendant que je remontais la rue vers la chambre, immédiatement, et je l’ai vu défiler mentalement devant moi avec la précision définitive des textes qu’on lit dans les rêves, j’ai pensé qu’il ne me faudrait que penser à cette pensée, une fois rentré, pour en finir avec cette pensée, et que cela serait bien, que cela serait enfin bien, et immédiatement après j’ai pensé, parce que j’ai croisé le regard d’un vieil homme qui sans doute avait oublié où il habitait (...)
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une cartographie sans territoire
11 septembre 2011, par arnaud maïsetti« Tous les matins on met les montres à l’heure / Le train avance et le soleil retarde » — cette habitude, prise il y a un an, de lancer ici la page avec les mots des autres (quitte à prendre la parole, autant la prendre plus haut que soi) : mauvaise sans doute, comme toutes. J’y renonce.
La journée est toujours en moi brisée nette comme cette image, en deux par l’arbre : de part et d’autre de midi, le matin (écritures sans filet), le soir (le travail long, lent, raisonnable), et entre les deux, rien (...) -
Hurlements en faveur de soi [# 2]
4 décembre 2011, par arnaud maïsettiVingt-sept variations : violence ; corps ; désir
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Oracle #2 | Ghazal 12
31 janvier 2012, par arnaud maïsettià la Beauté
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(au pied de la ville)
6 janvier 2012, par arnaud maïsettiAu pied de la ville, son ombre portée jusqu’à moi
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(le vent des cygnes rouges)
6 janvier 2012, par arnaud maïsettile vent tombait sur moi comme de la nuit
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Hurlements en faveur de soi [# 1]
24 novembre 2011, par arnaud maïsettiVingt-huit variations : cris ; récits ; rêves
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au bras des ombres
28 mars 2012, par arnaud maïsettiJe sors au bras des ombres, Je suis au bas des ombres, Seul.
On ne peut pas faire l’impasse au silence dans le matin, le premier silence du matin, celui qui lance dans le corps entier le matin qui commence, et il faudrait parler : non (à part écrire un rêve) ; alors garder le silence contre soi apaise, et peu à peu, devient comme une manière de trésor, et l’approche du sacré — puis, la question demeure : jusqu’où tenir le silence, jusqu’à quelle heure, et à qui, ensuite, le déposer. Il en va de mes (...) -
arcane majeure
10 octobre 2011lire dans les cartes
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Nerval | « Si vous savez interpréter l’hymne à la Nuit, d’Orphée »
30 août 2013, par arnaud maïsettile propre de l’être vivant est de se dresser
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La Ville écrite | ici, parmi les vivants
28 septembre 2013, par arnaud maïsettimaintenant
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places de l’imaginaire (jamais nous ne travaillerons)
24 mai 2012, par arnaud maïsettiAux heures d’amertume, je m’imagine des boules de saphir, de métal. Je suis maître du silence. Pourquoi une apparence de soupirail blêmirait-elle au coin de la voûte ?`
Je m’imagine : moins que moi, le souffle coupé dans la main qui saigne de tout ce que je ne saurai pas être, et pourtant ; qui d’autre que moi posera son ombre sur mon ombre ; et ma main sur tout ton corps, pour dire : voilà où je suis, la position occupée dans le monde est celle que j’invente à mesure de mes mains, enlacés dans le (...) -
Rimbaud | Ici je rêve de
12 février 2012, par arnaud maïsettiSur le mot rêve dans Illuminations
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corps délié
20 février 2019, par arnaud maïsettiIl existe en nous plusieurs mémoires : le corps, l’esprit, ont chacun la leur, et la nostalgie est une maladie de la mémoire physique.
Balzac
C’est trembler : et dans le tremblement, ce qui reste immobile bouge encore, tremble sur place. C’est trembler, ce bougé des choses par quoi on est traversé. La lune est une image – mais de quoi ? Pas d’elle, évidemment. De mon regard sur elle. Toi tu le sais.
Du corps tremblé, ses mouvements nés de l’intérieur du ventre – vers le corps déplié, vers le corps (...) -
Albertas
25 décembre 2011, par arnaud maïsettiPlace Albertas | Aix-en-Provence
hiver 2011 -
les vents de l’orgueil, peu apaisés (crépuscules)
8 juillet 2012, par arnaud maïsettiM’éloigner de vous ! Il m’importait trop, par exemple, de vous entendre un jour répondre en toute innocence à ces questions insidieuses que les grandes personnes posent aux enfants : « Avec quoi on pense, on souffre ? Comment on a su son nom, au soleil ? D’où ça vient la nuit ? » Comme si elles pouvaient le dire elles-mêmes ! Étant pour moi la créature humaine dans son authenticité parfaite, vous deviez contre toute vraisemblance me l’apprendre.
André Breton, ’Lettre à Écusette de Noireuil’ (L’Amour (...) -
et demain sera jour (bien tôt)
3 juillet 2013, par arnaud maïsettiles routes qu’on prend pour la première fois en se disant je la prendrai mille fois peut-être, et des yeux, ainsi, comme cela, on dépose en pensée les cailloux blancs qui serviront à rentrer, chaque jour, le lendemain, et plus tard, sous la pluie, la nuit, la neige, tout cela, mais pour l’instant je ferme les yeux à cause de la lumière, et grâce à elle (je me répète grâce à elle en la désirant grâce, en me sachant de nature accordé à cette puissance là : grâce et nature ensemble liées comme l’inquiétude au (...)
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Robert Desnos | « De la splendeur du jour »
11 novembre 2011neuf est le matin, neuf est le soir
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Aix | ces feux à la pluie du vent (les filles perdues)
4 février 2014, par arnaud maïsettiCe soir une dernière fois (cette fois la dernière) je relis et corrige et annote les dernières pages de cette pièce que j’aurais donc mis six mois à écrire — ai laissé le temps et l’espace entre moi et elle pour qu’elle devienne suffisamment étrangère, et je m’en dépossède maintenant ; je sais où en moi elle est allée, et où je ne l’ai pas suffisamment conduite aussi, je le sais.
Ce soir, quand je descends le cour Sextius en y pensant vaguement, je pense surtout à la phrase de Rimb. qui avait conduit tout ce (...)