Dans le rêve tout à l’heure, désemparé et littéralement perdu, oui, entre les deux portes du sommeil (à force de m’être toute la nuit réveillé et rendormi, puis réveillé dix fois), impossible de savoir de quel côté j’étais — j’entrais dans des pièces, et m’éveillais dans une autre : et je crois bien que dans le rêve aussi, je dormais et rêvais : alors, il me fallait me réveiller plusieurs fois pour revenir : mais si je me réveillais une fois de trop ?
Je me retrouve dans une petite pièce, que je reconnais (...)
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_rêves et terreurs
Articles
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le talisman
12 décembre 2009, par arnaud maïsetti -
le rêve comme un visage ; un livre
14 avril 2011, par arnaud maïsettiWhere Dreams Go To Die (John Grant, ’Queen Of Denmark’, 2010)
Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier tressé de mon désir, je n’ai pas obtenu le jappement de l’eau pure et profonde.
Main sur main, pesant la corde écailleuse, me déchirant les paumes, je n’ai levé pas même une goutte de l’eau pure et profonde :
Ou que le panier fut lâchement tressé, ou la corde brève ; ou s’il n’y avait rien au fond.
Victor Ségalen, Stèles, ’Visage dans les yeux’
ces images qui sont là, devant toi, (...) -
la mer est calme, et ses tempêtes
30 mars 2011, par arnaud maïsettiThe sea is calm (CocoRosie, ’Noah’s ark’, 2005)
[…] E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles
rimb.
Il n’y a pas de mer calme, il n’y a qu’un apprentissage lent et féroce de son déséquilibre — il y a marcher sur elle en suivant son mouvement et placer le corps à même hauteur sur chaque pas ; il y a le regard qui tangue au même rythme : épouser comme sa mesure irrégulière et nauséeuse est essentielle : alors la mer calme ou creusée de dix mètres (...) -
noms de ville : le nom
31 mai 2016, par arnaud maïsettiMais si ces noms absorbèrent à tout jamais l’image que j’avais de ces villes, ce ne fut qu’en la transformant, qu’en soumettant sa réapparition en moi à leurs lois propres ; ils eurent ainsi pour conséquence de la rendre plus belle, mais aussi plus différente de ce que les villes de Normandie ou de Toscane pouvaient être en réalité, et, en accroissant les joies arbitraires de mon imagination, d’aggraver la déception future de mes voyages. Ils exaltèrent l’idée que je me faisais de certains lieux de la (...)
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orsay, le soir ou l’aube
8 juin 2014, par arnaud maïsettiOn reconnaît les premiers jours de chaleur à la soif nouvelle, rue de la Croix Nivert on reconnaît les impasses aux cris de cet homme qui pleure, plus loin à Cambronne, on reconnaît les statues à leur ombre, celle de Lyautey, ridicule dans les grandes phrases lancées au vent, on reconnaît les grandes phrases au ridicule, et au vent, on reconnaît la marche ce soir à ce qu’elle conduit jusqu’ici, c’est-à-dire à la soif,
tout à l’heure, j’ai reconnu ce pont sous l’arche au premier cheveu blanc, et le (...) -
Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques
9 mai 2016, par arnaud maïsetti9 mai
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La foule, les toits d’or (du jardin de la beauté, saccage)
18 juin 2012, par arnaud maïsettiToutes les femmes qui l’avaient connu furent assassinées. Quel saccage du jardin de la beauté ! Sous le sabre, elles le bénirent. Il n’en commanda point de nouvelles. — Les femmes réapparurent.
a.r.
Je suis à la fenêtre, c’est trois heures du matin, et je ne sais pas comment je me suis retrouvé là, au spectacle de cet apocalypse qui me laisse muet, larmes aux yeux qui coulent sur la vitre de la fenêtre à-demi fermée, bat dans le vent et pourrait m’emporter ; entre le moment où je me suis allongé sur le (...) -
mais on y rêve
16 juin 2020, par arnaud maïsetti16 juin 2020
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là où il y a un chemin
11 juin 2014, par arnaud maïsettiTu te frayas un chemin par la mer, Un sentier par les grandes eaux, Et tes traces ne furent plus reconnues. Psaumes de David, 7 ;19
de frayer dans le temps, réaliser (comme un rêve, ou un film) que le chemin n’était pas là, qu’il s’était courbé au passage de mes pas, et qu’en me retournant, c’était là.
mais ici, le chemin était devant : quelqu’un l’avait battu pour rejoindre (pensait-il désorienté), il avait pris au plus court peut-être, au caprice le plus juste, et dans le désordre, puisqu’il n’y avait (...) -
avec le soleil
2 septembre 2014, par arnaud maïsettiOn lui a découpé dans le derrière de la tête un morceau de crâne affectant la forme d’un segment. Avec le soleil, le monde entier regarde à l’intérieur. Cela le rend nerveux, le distrait de son travail et il se fâche de devoir, lui précisément, être exclu du spectacle.
Ce fragment dans la tête, ce matin ; et à l’aube, vérifier que c’était bien cela : que ce fragment, sa précision d’image, était bien cette page dans le journal de Kafka — mais peu importe. Au contraire, il y avait la douleur précise. J’écris (...) -
devant cette porte
6 juillet 2011, par arnaud maïsettiBack door man (The Doors)
Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible.
Gérard de Nerval (’Aurélia’)
Devant cette porte, apeuré, frappant, de toutes forces appelant comme dans tes rêves quand la voix ne sort pas, puis de colère, de pure colère crachant sur la porte, arrachant avec les doigts, griffant d’ongles absents désormais les contours de la porte de sorte qu’impossible de reconnaître la première porte de la porte dessinée avec le sang des (...) -
Paul Éluard | « Je rêve que je ne dors pas »
16 avril 2019Paralysie du sommeil
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Images | villes intérieures
25 mai 2010, par arnaud maïsetti10 photographies — architectures souterraines
printemps 10 -
Saint-Just, Pour en finir avec la terreur
20 mars 2016, par arnaud maïsettile Bonheur possible
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anticipation #45 | Les maisons empêchent de voir la ville
8 janvier 2011, par arnaud maïsettiLes maisons empêchent de voir la ville. C’est un vieux proverbe. Personne aujourd’hui pour s’en souvenir. Personne qui sache encore le sens de la phrase. Et personne non plus pour essayer de voir la ville, de ne trouver que des maisons, et de dire : les maisons empêchent de voir la ville.
Bien sûr on sait encore les lieux, les chemins qui y mènent sont encore visibles. Bien sûr, il y a dans les livres, des pages entières sur ces villes, mais c’est justement celles qu’on passe rapidement pour (...) -
Un rêve | le répondeur
20 juin 2019, par arnaud maïsettiUn rêve : il y avait cette cabine
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un rêve | les onglets
19 juin 2019, par arnaud maïsettiUn rêve : face à l’ordinateur
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la possibilité de faire un commencement
26 avril 2020, par arnaud maïsetti26 avril 2020
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un rêve | la même ville
18 juin 2019, par arnaud maïsettiUn rêve : toujours identique
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un rêve #68 | en regard
25 janvier 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : dans le silence, les pas qui s’approchent : je mesure mentalement la distance qui m’en sépare.