On rêve aux quais. On pourrait toucher ce qui de l’autre côté nous sépare de la mer. On se tient au bord, davantage encore. On tend alors la main, on ne touche que des murs. On se retourne, il y a seulement de la ville, qui s’étend plus loin. On rentre, on couche son corps contre son propre corps épuisé. On ferme les yeux sur un jour perdu dans la bataille qu’on n’a pas assez défendu.
Ces cris posés sur les murs sauvent, parfois ; ils disent tout n’est pas perdu, tant qu’il y aura ces cris, il y aura (...)
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_ville
Articles
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au bord des quais
30 janvier 2015, par arnaud maïsetti -
comme si la clarté ne valait pas le vague
24 juin 2020, par arnaud maïsetti24 juin
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Passant, aux amandiers
10 avril 2013, par arnaud maïsettiTrente-trois fois les amandiers du square
printemps 13 -
comme l’archéologie du temps
10 octobre 2014, par arnaud maïsettic’est être emporté, ne pas voir le jour ; c’est ne pas sortir la tête de l’eau ; dans la ville qui bat tout autour de moi, je me retourne — c’est une autre : Marseille, Aix, Londres, Paris, bientôt quelle encore, et Gennevilliers hier, Banlieue nord du monde, sans pôle : toujours la ville est celle qui sous les pas s’échappe ; comment la retenir, et retenir avec elle une part du temps qui saurait dire : c’est ici.
c’est donc plusieurs jours sans pouvoir dans ces pages simplement déposer cette part du (...) -
un rayon blanc anéantit cette comédie
6 novembre 2013, par arnaud maïsetti12 images du ciel dans le soleil
automne 13 -
Parking | images sous la ville de ce monde
17 juin 2017, par arnaud maïsettiétages noirs de ciment sous la ville orgueilleuse
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Les villes qui n’existent pas | Tombouctou
23 septembre 2017, par arnaud maïsettila terre, l’or, la boue et la cendre
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à mains nues (le vieil homme et la moto)
4 novembre 2014, par arnaud maïsetti« La pluie tombe toujours plus fort sur un toit percé. »
Presque oublié l’odeur de la ville après la pluie. Dimanche, pas un souffle de vent — mais depuis lundi, partout dans le ciel ; la grue sur le chantier d’en face à l’arrêt, drapeau déchiré dans tous les sens. Et ce bruit sur le sol chaque seconde de la nuit, irrégulier et toujours plus fort, toujours plus proche. Des rêves à ce rythme-là, mal accordés aux rythmes du corps — des rêves de combats qui vont et viennent, d’une seconde arrêtée au milieu du (...) -
Occupation de l’espace public
6 décembre 2015, par arnaud maïsettipas ton panneau
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Nuit & Jour, ZeitGeist | La Prise de la Place (de la République)
9 mai 2016, par arnaud maïsettiTout autour, ils ont rasé les théâtres pour bâtir la Place.
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[Tondi] | plusieurs garçons parmi les herbes folles
18 janvier 2013, par arnaud maïsettiqui cherchaient des champignons
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change le monde, il en a besoin
9 avril 2018, par arnaud maïsetti9 avril 2018
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comme une danse de cosaque entre deux maisons
19 novembre 2016, par arnaud maïsettiThe Cinematic Orchestra, To Build a Home La création littéraire se refuse à moi. D’où mon plan d’enquêtes autobiographiques. Non biographie, mais recherche et découverte d’éléments aussi réduits que possible. C’est là-dessus que je m’édifierai ensuite, tout comme un homme dont la maison est branlante veut en construire une solide à côté, si possible en se servant des matériaux de la première. Ce qui est toutefois fâcheux, c’est que les forces lui manquent au beau milieu de la construction et que, au lieu (...)
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cherche, appelle,
26 janvier 2015, par arnaud maïsettije ne le sais
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d’autres mots pour les dire
13 septembre 2017, par arnaud maïsetti13 septembre 2017
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comment respirent le ciel et le sable
6 avril 2014, par arnaud maïsettiLe désert, c’est le vide avec sa poussière. Au cœur de cet univers pulvérisé, dans son absence intolérable, seul le vide conserve sa présence ; non plus comme vide, mais comme respiration du ciel et du sable.
Jabès
si dans cette chair bouleversée qui est pourtant dans la continuité d’une vie singulière, je peux croire encore au ciel (vide), c’est à cause de la route — et du bouleversement à traverser, de la continuité à chercher, de la vie peut-être à inventer, je cherche les signes : elle est dans ma (...) -
comment porter le deuil de l’hiver
16 mars 2014, par arnaud maïsettiTant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Genèse, 8.22 Il faudrait un mot qui dise le contraire du deuil. Et peut-être est-ce un deuil encore — et comment dire le deuil d’un deuil ? Comment le porter sur le bras, de quelle couleur l’étoffe, les jours qui se lèvent et agrandissent le ciel et le temps.
Dans le jardin des plantes, cette pensée que l’hiver s’était arrêté là, net, à nos pieds, dans l’odeur de (...) -
Le Client #14 | « Méfiez-vous du client »
13 août 2013et qu’il obtiendra finalement
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tuer le temps
23 juin 2006, par arnaud maïsettiune histoire de temps
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Allen Ginsberg | Howl
17 juin 2017, par arnaud maïsetticri de guerre