L’escalier n’est jamais un monde isolé, il est passage d’un point à un autre. Mais il est le temps de la projection intérieure sur ce point qu’on veut atteindre.
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_ville
Articles
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Lieu | le texte escalier #5
10 mars 2017, par arnaud maïsetti -
Marseille | République en carton (grave)
7 avril 2016, par arnaud maïsettirue de la République en carton
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louange à l’équinoxe
23 septembre 2014, par arnaud maïsettiMoment donné où le soleil, passant à l’équateur, rend les jours égaux aux nuits dans tous les pays du monde. L’équinoxe du printemps. L’équinoxe d’automne. Au passage, la Place Castellane, furtive ou imprécise, semble bouger dans le soir qui tombe plus rapidement que moi, ce soir — et avec cette lumière, tous ces jours ensemble soudain. Ne pas les avoir écrits les préserve, je le sais — je le désire aussi. Du mois traversé, comme je fais le tour de cette place avec le sentiment que je fais tourner autour de (...)
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la ville est un sas (et la lumière)
8 septembre 2012, par arnaud maïsettiEntre le bureau et le bureau, la ville est ce sas. Tous les matins, vers 9h, puis le soir, quand le soleil tombe, il est 19h, être seulement dehors celui qui croit qu’il n’est plus dedans. On a comme cela, de ces ruses. Pour tromper qui ? Quand je me retournerai sur ces mois (cela finira bien par arriver), il me restera peut-être ces marches par dessus tout, quand il s’agit de faire le vide : en fait, le vide se fait tout seul. Même plus besoin de musique. Sortir dans le vide de soi. Voir (...)
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[ La ville écrite, un projet ]
29 octobre 2013, par arnaud maïsettile projet, pourquoi & comment
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la levée (où le soleil s’est pendu)
16 avril 2013, par arnaud maïsettiLes yeux quand on les plonge dehors, la première fois de la journée. On ne pleure pas, c’est seulement la lumière. Comment on réapprend à marcher, aussi. Il n’y a personne encore. Il est tôt. C’est la rue lavée des matins dans nos villes, l’eau sale qui emporte tout dans les rayures minuscules des trottoirs, sans bruit. Les journaux, partout, déjà. Tout le ciel blanc qui prend place au-dessus de la ville ; la terre que je piétine peut-être, comment savoir, c’est trop de route. La route, elle, ne conduit (...)
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La mort sans phrase
5 octobre 2020, par arnaud maïsetti5 octobre 2020
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les lignes configuratives (l’interruption sur la main)
12 juin 2013, par arnaud maïsettiDepuis ce temps, ô déesses rivales, je ne vous ai pas abandonnées. Depuis ce temps, que de projets énergiques, que de sympathies, que je croyais avoir gravées sur les pages de mon coeur, comme sur du marbre, n’ont-elles pas effacé lentement, de ma raison désabusée, leurs lignes configuratives, comme l’aube naissante efface les ombres de la nuit ! Depuis ce temps, j’ai vu la mort, dans l’intention, visible à l’oeil nu, de peupler les tombeaux, ravager les champs de bataille, engraissés par le sang humain (...)
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reprendre pied (et grâce au ciel)
8 septembre 2013, par arnaud maïsettiEl mundo era tan reciente, que muchas cosas carecían de nombre, y para mencionarlas había que señalarlas con el dedo.
Gabriel García Márquez, Cien años de soledad
J’écoute Climbing Up To The Walls doucement. La fenêtre est ouverte, dehors il va pleuvoir, peut-être, j’ai demandé tout à l’heure à quelle vitesse on perçoit le vent, si à quatre-vingt dix on peut rester dehors ou non. Quand j’essaie de regarder autour quelle ville est là, ce n’est pas la même : oui, décidément, il faudrait réussir à reprendre (...) -
Aubes | XIII. (Le théâtre est vide)
9 mars 2014, par arnaud maïsettitreizième chapitre
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la neige, la lune (un corps dans l’éloignement)
10 décembre 2013, par arnaud maïsettiCette jeune fille s’éloignait dans la neige et la lune — il n’y avait pas de neige, et la lune effacée derrière les immeubles, la rue est si étroite ; et c’est à cause de cette rue que je me suis arrêté, l’échafaudage à droite, la courbe légère qui distribuait de la lumière, quelque chose qui partait — et en effet ; mais je ne le savais pas.
C’est quand j’ai regardé l’appareil pour vérifier la lumière que je l’ai vue à l’écran : cette silhouette qui s’en allait. Silhouette — dessin qui représente un profil (...) -
Aubes | IX. (Au bout d’un temps)
5 mars 2014, par arnaud maïsettineuvième chapitre
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la terre toujours recommencée
22 juillet 2014, par arnaud maïsettidix jours, la terre retournée sur elle-même pour recommencer, dix jours que cette photo a été prise, loin de la ville, et depuis ? dix jours que, revenu à la ville, chaque jour, presque le même dans ces jours parisiens de toutes les saisons, l’été brûlant, l’automne des pluies froides, le printemps d’arbres mouillés, la ville partout indifférente à ce qui tourne autour d’elle, la terre qui avance vers le soleil et s’éloigne, dix jours qu’ici, sur la table, les Lettres de Koltès un jour après l’autre chaque (...)
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novembre au lendemain des morts
3 novembre 2014, par arnaud maïsettiOn m’a dit que le monde tournait, alors j’attends de voir passer ma maison devant moi.
M. Lowry, Au-dessous du Volcan
Le lendemain des morts nous appartient. Le surlendemain aussi, peut-être. Mais les jours qui précèdent sont à eux, alors on se tait davantage. Puis, il faut recommencer. Maintenant qu’on a basculé, heure d’hiver, heure des jours mutilés : c’est comme devant le jour qui tombe : on attend moins longtemps la nuit, et c’est comme si on nous arrachait un peu de vie ; mais la nuit qui (...) -
La Ville écrite | Sauvage
18 novembre 2017, par arnaud maïsettiparade
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route que prenait le train dans le brouillard : histoire intérieure de la deuxième nuit la plus longue du monde
22 décembre 2014, par arnaud maïsettisi malheur plus réel exista dans la longue spirale du temps, c’est le malheur de celui qui trouble maintenant le sommeil de ses semblables.
Lautréamont, Chants de Maldoror
Comment fait le train pour savoir où il va, dans ce brouillard qui n’en finit pas - comment fait-il, pour trouver sa route, et frayer, d’un bord à l’autre du pays, jusqu’à la mer ; tous ici dorment ? Étrange comme toujours, remontant vers Paris ou descendant à Marseille, il faut traverser au pli du trajet une zone de brouillard, (...) -
les pages arrachées en miroir
9 juillet 2014, par arnaud maïsettic’est une idée ; prendre un livre, au hasard dans la bibliothèque bientôt vide, en arracher une page, la jeter au sol ; attendre que quelqu’un se penche pour s’y lire : le lac regarde Narcisse bien avant sa venue, c’est vrai. Une page arrachée en miroir
sur le trottoir : une page d’un livre qui ne se trouve pas dans ma bibliothèque ; une histoire d’avion qui déchire les brumes de Terre Neuve, il y est question d’un type à retrouver ; une histoire de Bob Morane en quête d’on ne saura jamais. Et (...) -
au touchant du monde (paume contre paume)
27 mars 2013, par arnaud maïsettiL’image, c’est à cause du nom — des nouvelles stations de tram ont poussé partout et c’est comme si on avait été à court d’idées pour les nommer. Les grands hommes manquent sans doute, et les lieux des batailles, je me suis dit. La Poterne des peupliers. Devant un nom comme Poterne des peupliers, on rêve, on imagine des peupliers à la potence, des peuples à lanterne qui passent sous les portes minuscules de l’Histoire. On ne pense pas longtemps, on est déjà loin : le tram.
À cause de l’image j’ai pensé : (...) -
et dépêchez, chevaux de leur âme (déjà voici que la nuit tombe)
13 décembre 2012, par arnaud maïsetticomme fjord le tournemoiement le carnaval la couleur des heures je ne ressasserais que cela
Kateri Lemmens, Quelques éclats Le froid plus vif, qui rend la marche plus rapide, comme avancer dans une épaisseur invisible, mouvante : partout. Du manège comme image de ces jours : oui — n’avoir le temps à rien, sauter d’une heure à l’autre, toujours penser à l’heure suivante et au passage du temps ne rien garder que la fatigue ; et pourtant dormir si tard (se lever si tard) : le jour est court, mais sa (...) -
au mois de juin (mais voilà, à la fin)
1er juin 2013, par arnaud maïsettiOr, n’est-ce pas joyeux de voir, au mois de juin Dans les granges entrer des voitures de foin Énormes ? De sentir l’odeur de ce qui pousse, Des vergers quand il pleut un peu, de l’herbe rousse ?
A. R.
Tout ce mois sur les routes, et finalement je n’ai pas cessé d’être sur le retour, comme si je n’avais finalement fait que revenir – et je suis revenu ; je n’étais pas parti, je ne partirai pas, ce n’était pourtant pas faute de. À la fin du mois de mai, c’est toujours avril, mars, toujours la même pluie (...)