Il n’y a pas vraiment de raison de se retourner ce soir.
Alors – ce soir –, je cherche un autoportrait à travers des corps amis et frères. Et je lis par exemple vaguement les visages de Paul Alexandre, né le 20 avril 1884 à Clermont-Ferrand où je ne suis jamais allé, qui composa une pièce que je n’ai jamais lue (mais dont le titre suffit à justifier une vie, Le Ravage), et qui trouva la mort au combat dans un fossé près de Bouchavesnes dans la Somme où je ne suis jamais allé.
Tombé le même âge que La (...)
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_joie & douleur
Articles
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les visages de mes trente-deux ans
9 janvier 2016, par arnaud maïsetti -
Avignon, journal du soir : tristes critiques
19 juillet 2015, par arnaud maïsettiUne semaine déjà à Avignon et c’est comme depuis des mois, un rythme immuable : le soir au théâtre, la nuit passée à l’écrire, le matin relire, et l’après-midi échapper à la chaleur avant le soir de nouveau les gradins, et le spectacle qui ouvre à la nuit toute une nuit à écrire : entre le soir et la nuit, les échanges avec les camarades critiques de l’Insensé – et tout cela dans le tourbillon, la ville dévastée par toute une ville à l’intérieur d’elle-même, hystérisée, « épileptique » ; et les hurlements des (...)
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la foi seule (à commencer par le temps)
8 mars 2013, par arnaud maïsettiUn coup de ton doigt sur le tambour décharge tous les sons et commence la nouvelle harmonie. Un pas de toi, c’est la levée des nouveaux hommes et leur en-marche. Ta tête se détourne : le nouvel amour ! Ta tête se retourne, — le nouvel amour ! « Change nos lots, crible les fléaux, à commencer par le temps », te chantent ces enfants. « Élève n’importe où la substance de nos fortunes et de nos voeux » on t’en prie. Arrivée de toujours, qui t’en iras partout.
Rimb.
On ne sait pas (...) -
Dominique A. | Revenir au monde
25 avril 2013, par arnaud maïsettifais moi revenir
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[Tondi] | avoir part à l’ombre
8 avril 2013, par arnaud maïsettiavoir part au danger
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nuit semaine mois : prêts à vivre
25 juillet 2016, par arnaud maïsettiDe retour, mais d’où ; et vers quoi ? Rideau sur Avignon : Marseille semble abandonnée. D’une rue à l’autre, personne. La chaleur qui monte n’appartient qu’à l’entre-deux sans raison d’une pliure : au pli de l’année, ces mois de juillet et d’août ralentis par la chaleur, et il faut passer au-dessus de ces jours aussi.
Garder la haine des bilans comme antidote : pas de regard arrière. Et pourtant, reviennent par flux ces trois semaines passés. Sur scène, ces clins d’œil à l’actualité qui tiennent lieu « (...) -
mon état par défaut
4 juillet 2017, par arnaud maïsettiLa lumière et la solitude.
Ici pour nous ouvrir les yeux Seules les cendres bougent.
Eluard, L’Amour La poésie, "Comme une image" (V) Roberto Cacciapaglia, Moscow River
Par défaut, on irait dans la ville comme des déracinés, et près de la terre comme des abandonnés ; on regarderait le ciel avec nostalgie et la mer sans tristesse : par défaut on serait seuls au milieu du nombre comme des arbres, comme des immeubles : mon état par défaut : la phrase, sa question, revenait dans le rêve, et toute la (...) -
les pâles du « non »
27 février 2019, par arnaud maïsetti27 Janvier 2019
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Csiki-Csiki | « que je meure »
1er mars 2013, par arnaud maïsettitransylvania, et au-delà
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devant la faille : la folie, ou la révolte
20 septembre 2018, par arnaud maïsetti20 septembre 2018
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épaves du vieux monde
15 octobre 2016, par arnaud maïsettiA vieille carte, nouvelle épave.
Dicton marin Bob Dylan, "Things have changed" (2000) En longeant le Vieux-Port de Marseille vers le théâtre, on remonte vers le Sud, on laisse l’Europe dans son dos, on fait face au large, il suffirait qu’on tourne les yeux pour voir de part et d’autre les Amériques et l’Afrique ; on respire enfin. On est plein de pensées pour le vieux monde qui sombre tranquillement, on se prendrait presque de pitié pour lui : mais non, on n’est pas si lâche. On marche seulement (...) -
Deleuze / Parnet | « S’affecter de joie »
5 juin 2019, par arnaud maïsettiDialogues, 1977
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dans le vent avenue de france à découvert (Si sur ce rivage, ici, mes empreintes)
23 avril 2013, par arnaud maïsettibien avant que je passe, ici, aucun vent, et moi maintenant dans le vent, qui passe, et rien autour de moi que l’avenue de france, les yeux comme sous la pluie quand on ne peut les ouvrir, les fermer ; et à travers moi, un vent plus grand encore, et il ne pleut pas,
dans les feuilles des arbres, aucune feuille, et dans le vent, avenue de france à découvert, des immeubles (pas ceux-là) qui tiennent droit, comment font-ils, moi je penche, et le sol penche avec moi, alors on ne se rencontre pas, (...) -
fuir la peste, organiser les rencontres,
5 juin 2019, par arnaud maïsetti6 juin 2019
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Pierre Michon | « Le miracle »
1er décembre 2013, par arnaud maïsettile verbe pur et la lumière
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Max Richter | November
11 octobre 2013, par arnaud maïsettinovembre est éternel
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Quand la nuit vient | Le sommeil #1
18 mai 2019, par arnaud maïsettitoujours c’est aux carnages qu’il pensait avant de s’endormir
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Lost in the Trees | Excos
16 juin 2014, par arnaud maïsettidispersion des cendres
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Quand la nuit vient | La chambre #3
20 mai 2019, par arnaud maïsettiil dormait nu
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La Ville écrite | Violet
8 mars 2016, par arnaud maïsettile contrôle des rues de Marseille