C’est aller d’une nuit à l’autre sans avoir l’impression de passer par le jour – ou comme dans les trains, sensation de ne faire que longer le monde, une ville laissée à côté de soi après l’autre, et le ciel coulissant contre soi, parfois l’accrocher du coin de l’œil pour l’interroger, prendre le silence pour une réponse et l’écrire.
C’est se pencher sur une table d’orientation effacée et poser les mains sur elle pour la consoler ; c’est voir la terre mordre vers la ville et ne pas s’en saisir ; c’est vouloir (...)
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_marche
Articles
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Cette nuit en longueur me semble sans pareille
23 mai 2015, par arnaud maïsetti -
dans le vent avenue de france à découvert (Si sur ce rivage, ici, mes empreintes)
23 avril 2013, par arnaud maïsettibien avant que je passe, ici, aucun vent, et moi maintenant dans le vent, qui passe, et rien autour de moi que l’avenue de france, les yeux comme sous la pluie quand on ne peut les ouvrir, les fermer ; et à travers moi, un vent plus grand encore, et il ne pleut pas,
dans les feuilles des arbres, aucune feuille, et dans le vent, avenue de france à découvert, des immeubles (pas ceux-là) qui tiennent droit, comment font-ils, moi je penche, et le sol penche avec moi, alors on ne se rencontre pas, (...) -
manifestement
8 septembre 2010, par arnaud maïsettiI Walk The Line (Johnny Cash)
Si tu chantes La Marseillaise pourquoi faut-il qu’il te déplaise de la chanter sur l’air de complainte sensible de tel petit navire au mousse comestible.
Place de Grève, pas de potence, juste des feux rouges (ou verts ?) enveloppés — avant usage, sans doute : ou par pudeur — ; serviront bientôt pour la marche aux pas, dans l’ordre et la discipline : pour éviter les carnages aux carrefours, aussi. C’est utile. Enfin : pendant ce temps, les feux ne sont ni aux rouges ni (...) -
théorème d’Archimède (propositions)
20 décembre 2009, par arnaud maïsettiDepuis peu, c’est le froid au visage qu’on éprouve au dehors dans la grande aspiration des rues contre soi : le froid qui secoue le corps depuis le crâne jusqu’aux doigts, qui fait trembler chaque pas ; le froid qui arrête et qui en même temps fait marcher plus vite — on entre dans la ville comme un corps plongé dans l’eau ; on est redressé au-dedans de soi par plus fort que son propre poids.
« Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, (...) -
La Ville écrite | fuite ?
3 octobre 2016, par arnaud maïsettipar ici
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Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
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Dimitri Vazemsky | Poésie/Poesia
31 décembre 2010, par arnaud maïsetti(et s’il n’y avait que ça…)
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d’en haut
11 février 2010, par arnaud maïsettiD’en haut, on verrait la route seule plonger ses mains dans la mer, partir. On suivrait des yeux sa ligne comme au ciel les dépôts blancs des avions qui dessinent leur direction, en arrière.
On marcherait par la pensée en se faufilant entre la forêt et on laisserait toutes les villes dans le dos ; on se dépouillerait de tout ce qui leste, dettes des colères, trahisons en conscience, terreurs sans image de la vie sociale ; on irait là où la route continue.
On passerait un moment dans l’ombre ; (...) -
La Ville écrite | l’enfer n’est pas si loin
7 juillet 2011, par arnaud maïsettiÀ une lettre près, peut-être
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entre les tours
21 octobre 2011, par arnaud maïsettiDes corps irréels, tendus sur l’arrière fond de ce monde comme une toile peinte sur les théâtres fabriqués jadis pour les histoires. Mais l’histoire est passée, on n’en connaît plus. À la place, on construit des grandes villes qu’on ne sait pas habiter. Décors fabuleux, mais dont la fable est cette rêverie intérieure qu’on jette sur ces tours, et qu’on formule malgré elles, pour mieux les entendre, ou mieux les voir. Laideurs objectives des quartiers d’affaires qu’on transforme par le biais du regard en (...)
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Contre le soleil (marche, avec Nietzsche)
12 novembre 2013, par arnaud maïsettiSous la folie des Dithyrambes de Dionysos — Traduction de Georges Mesnil, 1892.
LE SOLEIL DESCEND
I.
Tu n’auras plus soif bien longtemps, — cœur consumé ! — II y a des délivrances dans l’air, — des bouches inconnues soufflent vers moi, — la grande fraîcheur arrive…
C’est tout ce qui nous attend, la lumière pure qu’à force de regarder on ne verra plus — à marcher contre la lumière sans la quitter des yeux, c’est la terre autour qui se lève comme de la mer, autour des taches de lumière se reflètent comme (...) -
il y était presque
1er mai 2017, par arnaud maïsetti1er mai
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La Ville écrite | regarde le ciel
24 octobre 2011, par arnaud maïsettiJ’obéis aux ordres – sur le théâtre d’opérations,
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Haute est la ville
13 janvier 2011, par arnaud maïsetti43 photos ; quartier Mériadecq, Bordeaux
hiver 11 -
anticipation #38 | tout le reste
2 février 2010, par arnaud maïsettiÀ propos de ces fameux trois milliards d’êtres humains, dont on fait une montagne : j’ai calculé, moi, qu’en les logeant tous dans des maisons de quarante étages — dont l’architecture resterait à définir mais quarante étages et pas un de plus, cela ne fait même pas la tour Montparnasse, monsieur — , dans des appartements de surface moyenne, mes calculs sont raisonnables : que ces maisons constituent une ville, je dis bien : une seule, dont les rues auraient dix mètres de large, ce qui est tout à fait (...)
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La Ciotat & Cadolive | Sur les hauteurs
21 novembre 2017, par arnaud maïsettiprendre le vent
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Layla, à présent je suis au fond du monde | Résidence La Traverse
28 novembre 2015, par arnaud maïsettiDu 23 novembre au 6 décembre, le metteur en scène Jérémie Scheidler est accueilli en résidence d’écriture à la Traverse, Centre d’Art Contemporain, à Alfortville, en partenaria avec le Studio d’Arts Numériques du Théâtre Studio d’Alfortville.
Je l’accompagne ces jours dans cette première phase de travail de l’écriture d’un spectacle destiné à une comédienne – Boutaïna El Fekkak –, et dont le projet mûri depuis près d’un an.
Layla, à présent je suis au fond du monde, commence à s’écrire désormais, sur le mur (...) -
VIDÉO | Marche
2 juillet 2017, par arnaud maïsettidans la folie de la lumière
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PaesineI | 86 fois la ville, ses légendes
19 décembre 2011, par arnaud maïsettiNotes à partir du travail de Nicolas Dion sur twitter
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je marche (interminablement)
16 février 2012, par arnaud maïsettiLA SOIF
J’appelle l’éboulement (Dans sa clarté tu es nue) Et la dislocation du livre Parmi l’arrachement des pierres.
Je dors pour que le sang qui manque à ton supplice, Lutte avec les arômes, les genêts, le torrent De ma montagne ennemie.
Je marche interminablement.
Je marche pour altérer quelque chose de pur, Cet oiseau aveugle à mon poing Ou ce trop clair visage entrevu A distance d’un jet de pierres.
J’écris pour enfouir mon or, Pour fermer tes yeux.
L’épervier, (...)