Poème. Un homme est mourant. MOURANT. On le transporte à la clinique. On le sauve. Le poème, c’est l’opération.
Georges Perros
Revenir dans la ville, il faut tout réapprendre. D’abord le temps, toujours le temps. L’aube, le midi, le soir (la nuit). Le temps qui recommence, celui qui organise autour l’espace, la ville par exemple. Ici, je peux la voir derrière les arbres, cette église levée mais à peine, qui paraît retomber – je comprends que je suis ici parce que les arbres cachent suffisamment la (...)
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Articles
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Pour quelques lignes de vie (la chair brûlée)
13 août 2013, par arnaud maïsetti -
une espèce d’œil double
13 avril 2010, par arnaud maïsettiDans le reflet de la vitre placée en face du comptoir des Caves Populaires, ce matin, beaucoup de passage : les mêmes silhouettes, les mêmes conversations au-dessus des cafés — rester en retrait m’abstrait totalement du lieu, et personne ne me voit au bout d’une heure. Une heure encore, et je suis vraiment invisible ; un véritable souvenir.
Je devine, à travers un murmure, Le contour subtil des voix anciennes
Vers onze heures, une jeune femme, étrangère, se présente auprès du patron : elle est (...) -
ce qui commence maintenant
27 mai 2011, par arnaud maïsettiBlack Road Shines (The Apartments, ’The Evening Visits... And Stays For Years’, 1985)
Froid Dis-je Noir dis-tu Pour dire à l’unission Des dieux d’ombre,
Mais pourquoi ne pas dire Rouge et feu Les sûrs garants de la nuit Piliers de l’hiver Au porche de l’obscurité ?
André Pieyre de Mandiargues , Ruisseau des solitudes, ’Rébellion’
Je toucherai bien la fin de la ligne : aller mettre un terme à ce qu’il faudrait désirer — comme cette journée fut longue, de tant de jours et de semaines ou presque : mais (...) -
images du monde inéluctable
8 septembre 2016, par arnaud maïsettiL’arbre devient solide sous le vent. Sénèque Alexandre Desplats, River (’Tree’, 2011) Dans les replis de Paradis, là où toutes les rues grimpent vers la Basilique, la ville fait un angle avec cette partie du réel où je suis par hasard perdu, cherchant la première rue qui descend. C’est une image récurrente dans les rêves : chercher son chemin, qui change à chaque seconde. Ici, l’arbre planté dans le vent pourrait être un point de repère : mais non. C’est simplement un hasard ou une aberration, quelque (...)
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premier ciels
29 octobre 2016, par arnaud maïsettiL’air et le monde point cherchés. La vie.
Rimb. Bob Dylan, Forever Young
du 26 octobre, ce premier ciel – et d’une nuit à l’autre jusqu’à ce soir sans sommeil, jour qui aura duré ces cinq jours d’un seul tenant ; retrouver trace des derniers jours sans souvenir en regardant les images prises à ce qui m’entoure : ce ciel du 26, le premier, que j’ai regardé longtemps en sortant pour mesurer cette vie passée et vers quoi elle allait : jeter un regard au ciel au nom de ce ciel seul, et de ce mot trop (...) -
manque de carnage
5 décembre 2010, par arnaud maïsettiGreen Gloves (The National, Boxer, 2007)
L’ennui : manque de carnage. Dans les bonnes époques, il est une préparation. Henri Michaux (Passages, Notes au lieu d’actes’
Je me frotterais bien aux angles durs de cet immeuble, histoire de voir ce qu’il restera de ma peau, et de mes maladies, de mes langages trop souvent usés, histoire de voir ce qui sortira vivant en tout cas ; et si rien, je comprendrais, mais je n’accepterais pas.
D’ennuis en ennuis (je veux dire : d’habitudes en habitudes), il (...) -
d’une vie bâtie comme un hôtel
4 juillet 2011, par arnaud maïsettiWritten On The Sky (Max Richeter, ‘The Blue Notebooks’, 2004)
Quand nous voulons vous voir avec des regards vides Quand nous ne voulons plus sourire Ni sangloter dans le ventre céleste Nos bras tournent grinçants dans les chambres de plomb La nuit de vérité nous coupe la parole
René Daumal (’Le Contre-Ciel’)
C’est une maison possible. Accrochée à trente mètres, on y vivrait peut-être. S’endormir, prier, manger quand on a le temps. Quand Marie Madeleine (dit la légende) a fini d’errer la solitude, c’est (...) -
des mers virides
11 octobre 2011, par arnaud maïsettipoussières d’algues sur le fleuve immobile Je ne choisis pas : il y a des signes objectifs qui s’imposent. Cette couleur, ce mot plutôt, le mot vert, par exemple : je l’ai rencontré toute cette journée, à mille endroits, pourquoi.
Signe d’espoir, le vert est le symbole de la jeunesse, de l’inexpérience et de la crédulité, probablement par analogie aux fruits non mûrs.
Combien de manière de nommer un seul jour – quand un jour comme celui-ci est passé sur un même ciel gris cassé, et moi, au bureau, ai vu (...) -
légendes urbaines #2
6 novembre 2013, par arnaud maïsettisemaine du 28 octobre au 3 novembre
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Rimbaud | vies imaginaires – #Délires, suites et fin
10 novembre 2020, par arnaud maïsettiChapitre 1
rêves et agonies
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