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_solitudes
Articles
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Charlotte Gainsbourg | Rest
19 novembre 2017, par arnaud maïsetti -
ce châle effiloché (sur des coffres remplis d’or)
5 avril 2012, par arnaud maïsettiJe suis couché dans un plaid Bariolé Comme ma vie
d’avoir pour seule pensée parfois celle de se placer au bon endroit de soi, et surtout à égale distance précise et violente de la vie et de la mort (je veux dire : de ma propre vie), du désir de m’y tenir pour planter les dix doigts dans l’instant et la morsure sur la chair du désir, n’en avoir pas d’autre, celle de continuer à persister dans le désir de persister, et m’enfoncer dans chaque lumière, oui, me console parfois de n’avoir pas d’autres vies, (...) -
car, (s’éloigner)
21 août 2012, par arnaud maïsetti« on peut voyager longtemps dans le désert à condition d’avoir un point d’attache quelque part ».
pour le voyage, celui qui s’accomplit en soi brûle plus que tous les visages brûlés, dans mes rêves,
pour le désert, je m’y enfonce désormais jusqu’aux cheveux, je lève les mains au ciel et ne touche que du sol et du sable filé entre les doigts de novembre,
et quant au point d’attache, il finira bien par apparaître, quelque part, à force de pas et de désir de les (...) -
anyone
14 février 2011, par arnaud maïsettiAnyone and Everyone (Lhasa De Sela, ’Lhasa’, 2009)
Kafka nous parle d’un vieux marchand qui ne se soulevait plus qu’en rassemblant toutes ses forces. C’est la nuit. « Diable, crie-t-il, sauve-moi de l’environnement des ténèbres. » On frappe sourdement à la porte. « Vous, tout le dehors, entrez, entrez ! »
L’écrivain d’aujourd’hui, ce vieux marchand sans forces, jadis l’homme des échanges et du commerce heureux, est celui qui, pour se délivrer de la nuit, ne peut en appeler qu’à la nuit. Chose (...) -
2011 | séance 2_
nous n’avons fait que fuir
3 février 2011, par arnaud maïsettiNous n’avons fait que fuir — nous cogner dans les angles
La voix dite
Lors, du premier cours, avoir pris acte de ce que l’expression prise de parole recouvre, impose, exige : essayer sa langue le plus directement et le plus absolument lâché, sans artifice de fiction, sans appui extérieur — travailler de l’intérieur de la langue, sans prétexte, sans forme a priori de la connaissance. Seulement, simplement, et absolument : la voix dite, prononcée, lâchée, ou pour mieux dire, proférée.
Vers de (...) -
chaque nuit la page consentie
26 avril 2021, par arnaud maïsetti26 avril 2021
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cette nuit (d’artifice)
15 juillet 2010, par arnaud maïsettiNights in white satin (reprise de la chanson de The Moody Blues par Alain Bashung — ’Dimanches à l’Élysée’ [concert 2009])
Nights in white satin, / Never reaching the end, Letters I’ve written, Never meaning to send. Mais les nuits de grandes brumes qu’on a dressées là comme des rideaux au-dessus d’un lit, la ville pleine, le fleuve en bas qui passe et que personne ne voit : mais les nuits comme faire mains basses sur toutes les silhouettes, et du vol, des saccages sur les yeux ouverts, que dire (...) -
Koltès | resting place
15 avril 2010, par arnaud maïsettivingt et un ans après
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Johnny Cash | Hurt
30 juin 2017, par arnaud maïsettiC’est dans la fatigue que j’aurais voulu commencer cette nuit
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adresse #7 | à ton ombre
23 juillet 2010, par arnaud maïsetti« Ton ombre devant moi s’est étalée toute »
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Lecture | Le Client #1 : « mon désir, s’il en est un »
10 avril 2013, par arnaud maïsettiKoltès, Dans la Solitude des champs de coton
Première réplique du client -
Syd Matters | « something in the weather (coming) »
22 janvier 2012, par arnaud maïsettil’étrangeté
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Requêtes et sérendipité
17 avril 2010, par arnaud maïsettiIdentité numérique par occurrences, récurrences.
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Indexation de nos vies numériques
30 juin 2018, par arnaud maïsettiexpérience métaphysique des erreurs du système
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jérémy liron | affrontements (la chauve-souris)
4 janvier 2013, par arnaud maïsettiune lecture par J. Liron
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Damien Rice | « This has got to die »
8 mai 2013, par arnaud maïsettiSo why’d you have to lie ?
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Henri Michaux | Moments
22 décembre 2015, par arnaud maïsettiéclats
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laisser les pages ouvertes
13 janvier 2011, par arnaud maïsettiForward and reverse (Lady & Bird, ’La ballade of Lady & Bird (Live)’, 2009) « Il neige en ce moment, c’est une neige mouillée, jaune glauque. Hier, c’était pareil - c’était pareil les jours d’avant. C’est cette neige mouillée, je crois, qui m’a rappelé cette anecdote qui refuse maintenant de se décoller de moi. Que mon récit soit donc sur la neige mouillée. »
Dostoïevski (Les Carnets du sous-sol, trad. André Markowicz, 1992)
Je laisse ces carnets pour dix jours, sans y toucher.
J’ai besoin de (...) -
le soleil ni la mort
15 septembre 2010, par arnaud maïsettiSunlight (Max Richter ’Songs From Before’, 2006) Les morts remontent, puissants d’os et d’écorce, de cuir et de sommeil, parleurs muets, mangeurs d’argile ; et le fruit tombe, et boucle par sa chute le cycle interminable. L. Edouard-Martin, Avènement des ponts
Devant les morts, on n’a pas les choix — on ne parle pas. Dans la chambre d’un mort, on se tait : non pas qu’on pourrait le réveiller, mais comme devant un muet on se met à agiter les bras, on adopte l’attitude de l’autre.
Alors, quand on (...) -
Le Client #13 | « Eh bien je vous propose l’égalité. »
12 août 2013par risque, par espérance, par distraction, par hasard.