15 février 2019
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_désir demeuré désir
Articles
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le continent de l’insatiable
15 février 2019, par arnaud maïsetti -
l’absence à l’histoire
23 février 2011, par arnaud maïsettiThe Greatest (Cat Power & Van Morrison [Live in Athens])
Comment se fait-il que, même dans l’immobilité la plus close, l’instant finisse par déboucher sur un autre instant et le temps, par passer, en sorte que l’absence à l’histoire soit elle-même toute une histoire ?
Claude- Louis-Combet (Blanc, 1980)
Rue étroite. Qui habiterait là ? Plus loin, il y a bien la rue de Bizerte : c’est un lieu possible où mourir. Et en haut, Nollet ; c’est un endroit où boire jusqu’à ne plus marcher. Mais ici, entre (...) -
Jérémie Scheidler | En pure perte
30 septembre 2007, par arnaud maïsettiL’échappée…
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André Breton | « ce toujours est la grande clé »
8 octobre 2011, par arnaud maïsettiIl fallait qu’au moins de l’une à l’autre une corde magique fût tendue
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[Tondi] | je meurs de soif
23 février 2014, par arnaud maïsettientre moi et la fontaine
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d’autres fauteuils (d’autres signes)
29 juillet 2012, par arnaud maïsettiDécidément. Ces derniers jours, il y a toujours une chaise, un fauteuil sur ma route. Quel signe ? Des heures à la table de travail ces mois, ne pas en bouger — se pencher, les heures ne durent pas avec la même vitesse. J’entends parler de l’été ; dehors, le ciel tourne lentement sur les vacances ; chaque jour est ici le même pourtant : j’en mesure l’avancée sur l’écran, la page qui avance, l’une après l’autre. C’est étrange, l’arrêt du temps sur ce temps arrêté dehors. La vacance de temps.
Puis, de temps (...) -
comme le feu se relève
18 décembre 2018, par arnaud maïsetti18 décembre 2018
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l’envers du deuil
14 septembre 2019, par arnaud maïsetti15 septembre 2019
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tombe (mais ne chute pas)
18 juillet 2012, par arnaud maïsettiÀ fabriquer des phrases près de treize heures par jour, parfois plus, et déplacer en soi surtout ces masses immenses de vies accumulées pendant (je ne compte pas, si je devais compter je dirais, trois, puis je dirais, non, plus quatre, voire sept ans (jamais sept), alors, j’irai plus loin, depuis en fait, un soir d’automne de 1999, alors je ne compte pas), je crois que je ne suis pas fatigué, mais au-delà ; ce qu’on appelle peut-être le vif du nerfs, ou de la pensée.
J’ai pensé, ce jour, tout haut — (...) -
sagesse du mendiant
21 septembre 2011, par arnaud maïsettiDans cette ville comme en mon propre rêve : quand chaque lieu est un signe qui se retourne vers moi, une figure qui me peuple, et qui s’adresse à moi : tous ces fantômes de moi qui se portent sur ces murs comme pour dessiner à la craie sur un tableau quelques phrases que seul je saurai lire parce qu’ils sont de ma main, au geste illisible de mon poignet –
mais signes qui parlent en moi leur langue étrangère, je passe des Grands Moulins à Bercy, il y a cette moto renversée dans son sang noir, plus (...) -
le centre vide de la ville (il y a beaucoup de ciel)
14 novembre 2013, par arnaud maïsettiIl y a beaucoup de mer. Phrase de marin pour dire (je ne sais pas vraiment, j’imagine : une mer formée, avec des creux, des trous, des murs d’eaux soudain qui viennent s’abattre comme des oiseaux morts, des corps de plein désir) — et chaque matin, c’est cette phrase qui me vient pour dire (je ne sais pas vraiment, il y a tant de ciel, comme dire que)
Pour aller vers la ville, et en sortir, passage obligé par la Rotonde — en faire le tour comme d’une centrifugeuse : mais au lieu de prendre de la (...) -
fonds obscurs des contes ancestraux
7 janvier 2012, par arnaud maïsetti« puis il retourna à son ouvrage comme si de rien n’était » : c’est là une phrase que nous citons souvent, venue, semble-t-il, d’un fonds obscur de contes ancestraux et qui peut-être ne se trouve dans aucun.
Kafka, aphorisme 108. Jamais plus que ces derniers jours je n’avais ressenti le besoin de la lumière – évidemment, c’est parce que j’en suis privé. Je compte sur les doigts d’aucune main les fois où j’ai vu le soleil, en deux semaines. Question de circonstances, de manque de chance ? Peut-être. On me (...) -
la colère et la tendresse
28 octobre 2011, par arnaud maïsettiDerrière la vitre — mais qui est derrière la vitre : moi ; ou tout cela qui vit de l’autre côté, dans sa lumière – passent des présences affolées : je me retourne, ce n’était rien. Seulement des fantômes de ma présence passée ici, à cette même place, dans ces mêmes heures, qui disent
quelle beauté, oui, les couples en pleurs au milieu des trottoirs, les motos renversés, au matin, les ponts qui montent et descendent
Quand je reviens là, j’y suis encore par dizaines. Mes corps du passé demeurent là. Non pas (...) -
des beautés singulières
8 octobre 2011, par arnaud maïsettiAssis au bord du fleuve dans le noir qui nous entoure, de la lumière soudaine, qui passe sur nous et s’éloigne pour laisser la nuit de nouveau, avant que d’autres lumières s’approchent et nous éclaboussent, puis le noir agit comme un flash prolongé avant le retour de la lumière encore, ça n’en finira pas (cette lumière ne se fixe que sur nos conscience, quand on voudra la prendre en photo, elle ne se laissera pas impressionnée) et ainsi jusqu’à la fin recommencée du monde ; il nous faut du temps avant (...)
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devenir mon propre corps (songer)
8 novembre 2012, par arnaud maïsetti— Ah songer est indigne Puisque c’est pure perte ! Et si je redeviens Le voyageur ancien Jamais l’auberge verte Ne peut bien m’être ouverte.
A. Rimb. (Comédie de la soif) Le dehors partout, maintenant — maintenant qu’il n’y a plus de voiture, maintenant qu’il fait presque froid (mais pas encore celui qui transperce), maintenant surtout qu’il est trop fatigué pour dormir, en soi, et qu’on traînera quoi qu’on fasse cette fatigue demain tout le jour, c’est trop tard pour la conjurer, dormir maintenant ou (...) -
Arles, corps et âmes en secret
12 juillet 2016, par arnaud maïsetti[/Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir Il m’a fallu apprendre mot par mot la vie Comme on oublie
Paul Éluard /]
Ici on est cerné par l’image : et là aussi. Arles. On est suivi comme son ombre par des ombres de visages immobiles et lointains, ou proches, gros plan, grand angle, panoramiques – et d’une rue à l’autre, dans la ville brûlante, sur les murs sont les images qui tiennent les murs levés et la ville haute et droite.
Dans Arles, les arènes font le tour de la ville : et les affiches (...) -
en quoi crois-tu ?
22 décembre 2018, par arnaud maïsettiHong Sang-Soo | The day after
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merveille du dehors (des jardins dans le mirage)
21 janvier 2013, par arnaud maïsettic’est la ville entière qu’ils nous avaient laissée, vide, et nous, au contraire : tout ce blanc qui emplit : de l’avoir espéré si différente ; et alors, quoi ? marcher un peu.
Devant la demeure, arrête-toi, pleure les ruines Interroge les vestiges « Où sont les bien-aimés ? par où partirent les chameaux ? Combien et combien de déserts parcourus ? »
Le froid quand il tombe ainsi, qu’il ne prévient pas (c’est faux, déjà vendredi soir : mais très vite samedi avait tout effacé, que de la boue partout, de la (...) -
Raymond Radiguet | « La certitude me dévoila mon amour avec tout ce qu’il avait de monstrueux »
11 novembre 2017, par arnaud maïsettiun onze novembre
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toute folie bue
16 décembre 2011, par arnaud maïsettiDans ma vaste ville – c’est la nuit. De ma maison en sommeil, je vais – loin Et l’on pense : c’est une femme, une fille – Mais je me rappelais seulement – la nuit.
Fenêtre ouverte dans le vide : ici, posée au plafond, trois mètres du sol, comment l’atteindre : sans doute pour empêcher cela précisément, de l’atteindre – interrompre le ciel en nous, le rendre impossible, et qu’on lève les yeux vers lui, toujours, sans espoir de le voir jamais : ainsi cette ville. Ainsi, cette nuit. Sous la pluie pourtant, (...)