Été 2006 — en prolongement (en dette) d’un travail universitaire mené pendant l’année, lecture de Koltès en intensité : écrire dans l’élément même du drame, prendre pour point d’appui l’incitation de la phrase, non plus en parler, mais parler de là.
Au début, amasser des courts textes, morceaux de temps repliés sur lui même ; et plutôt que des fiches : des brefs moments de voix — forme appelée ensuite à se constituer en deux longs paragraphes de 50 pages chacun.
Ici, ensemble choisi, presque au hasard, de quelques uns de ces textes courts, repris ou non ensuite, matériau de langage plus que de narration, et servant à l’établissement de l’accord de la voix avec elle même.
Pour moi, c’est une façon, non pas de constituer une archive, mais de déterminer les cartes qui dessinent les frontières : où le travail commence, où le travail va, où le travail pourra continuer.
Postface du livre extérieur nuit il a fallu commencer passe l’étrange sentiment que je suis presque sans cesse le dépôt de la nuit je dix, vingt, cent fois essayer |
les voix se sont arrêtées dehors si je me dirige je ne suis rien d’autre menace de l’instant qui me suit ces voix n’ont pas de parole voilà moi je n’ai pas peur |
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