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Ghazals pour temps présent


Interroger l’oracle

Quand la vie l’exige, demander secours aux signes : non pour qu’ils décident à notre place, mais pour accorder au plus près la vie à la conjonction de ses forces qui multiplient la vie. Le hasard objectif possède ses lois qu’on ignore, mais il faut bien accepter les puissances. Je les accepte.

De Hâfez, lire Le Divân, livre des oracles comme un Cantique des Cantiques déplié en mystère révélant, et dont le mot ne peut porter seulement en regard de la vie, présente, offerte à lui.

486 Ghazals, composés de quelques beyts chacun pour raconter la vie telle qu’elle se dessine dans les plis de soi écrits depuis toujours, là où on se déporte pour mieux voir. Non une vie à notre place : mais un regard qui nommerait, de l’extérieur, ce battement ininterrompu des choses repossédées ainsi.

Ouvrir de temps en temps le livre à une page, et lire. Lire vraiment. Déchiffrer l’indéchiffrable ; prendre route dans la bouche d’Hâfez.