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Layla, à présent je suis au fond du monde | Lecture à Théâtre-Ouvert

samedi 30 avril 2016


Après un premier temps d’écriture de la pièce Layla, à présent je suis au fond du monde, pièce que j’écris avec le metteur en scène Jérémie Scheidler – interprétée par Boutaïna El Fekkak,

présentation d’une étape de travail
à Théâtre-Ouvert, le vendredi 24 mai, à 19h.

Cette lecture s’inscrit dans le cadre du festival Zoom à Théâtre Ouvert, du 12 au 26 mai, qui « explore la manière dont des auteurs, se saisissant de matériaux documentaires (intimes, politiques, historiques, sociétaux…) les agencent, les détournent, les transforment en un acte artistique qui tout à la fois questionne le temps présent et nous déplace par sa force poétique. »

— présentation de la lecture sur le site de Théâtre-Ouvert
— site de Jérémie Scheidler
— page du spectacle sur le site de la Compagnie La Controverse


avec Boutaïna El Fekkak

Partir. Un matin, prendre la route.

Elle n’a pas vingt ans, elle sort de chez elle. Elle ne dit rien à ses parents. Au hasard, elle prend un train. Ce n’est pas une fuite. Un départ peut-être, mais sans but. Les médecins parleront plus tard de voyage pathologique, poseront des diagnostics, proposeront des traitements. Elle, elle dira simplement que pour la première fois, elle se savait vivante. Écrire cette traversée, cet affrontement au monde embrassé entièrement et cette plongée dans la ville hostile et en soi-même, c’est retrouver la voix qui nous a été confiée, et c’est vouloir la libérer de nouveau.

Il y a huit ans déjà, Layla nous a confié son histoire, qui n’est pas notre histoire mais qui est l’histoire de notre monde et de notre possibilité de l’habiter. C’est pourquoi nous l’écrivons ensemble. Metteur en scène et dramaturge. Nous l’écrivons avec cette voix déposée en nous comme un secret, ou comme un pacte. Celui qui lie la vie à l’insulte qu’on adresse au monde pour devenir vivant. Nous l’écrivons avec les folies qui nous peuplent. Avec la puissance de tous les départs. Avec ceux qui sont allés jusqu’au fond du monde, dans Aden comme auprès des Tarahumaras, pour trouver de quoi en finir avec l’identité pauvrement originelle ; ceux qui ont cherché à se donner naissance en se brûlant au feu du réel qui nous consume.

Car le feu que l’on allume en soi nous vient toujours du dehors.

[/Arnaud Maïsetti, Jérémie Scheidler/]


Production compagnie La Controverse
avec le soutien du CCAM-Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, du Théâtre de Vanves, du Théâtre-Studio d’Alfortville - Studio des Arts Numériques, du Vivat-Armentières, du Relais - Centre de recherches théâtrales

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un compagnonnage (dispositif de la DGCA) entre Jérémie Scheidler et Dieudonné Niangouna