arnaud maïsetti | carnets

Accueil > FICTIONS DU MONDE | RÉCITS > La ville écrite > La Ville écrite | mots des chiens

La Ville écrite | mots des chiens

lundi 29 août 2011

Ville de chiens qui parlent – qui laissent des messages sur les murs, sanns qu’on ne leur demande rien. On passe tranquillement, quelque chose quelque part nous accoste : c’est des mots prononcés par des chiens invisibles, et muets. Ils tracent désormais leur territoire en laissant, au pied de certains piliers, qu’on devine lieux précis de telle énonciation, des messages. Ville de chiens qui s’absentent aussi. Alors, on se demande : est-ce que ce n’est pas le bas du pilier, la maison elle-même, qui prend la parole, qui dit : je. Qui dit j’attends mon maître. Et l’anneau, à quoi sert-il ? Attacher le maître de maison peut-être, qu’on attend pour lui passer la corde autour du cou. On regarde à droite, à gauche. Personne. Cette ville est déserte – peut-être roule-t-elle sur l’aboi des dogues, qui attendent, ont laissé un mot pour cela. Reste une question : attendent pour faire quoi ?