la beauté convulsive
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_hasard objectif
Articles
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André Breton | « Magique-circonstancielle »
9 août 2013 -
André Breton | « il faut que ce soit un peu le nom du feu »
8 mars 2019, par arnaud maïsettiLa pensée sur le bain dans la pièce sans glaces
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[Tondi] | pour rideaux l’ombre de la colline
15 décembre 2012, par arnaud maïsettiqu’en pensez-vous ?
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[ phrases ] #3 — rêves de cendre
8 octobre 2011, par arnaud maïsettiÀ chaque carte retournée : toujours l’envers — le tarot ne ment pas, surtout quand il est divinatoire ; je suis seul dans ma chambre – je ne la connais pas, ne l’ai jamais vue, sûr cependant que c’est la mienne : il n’y a aucune photo, ni fenêtre, ni bureau, un seul lit minuscule, et une lumière qui vient du plafond haut : oui, c’est bien ma chambre –, et je tire les cartes, je sais la question que je leur pose (mais je l’ai oubliée au réveil), et les quatre cartes sont posées devant moi, face contre (...)
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il y était presque
1er mai 2017, par arnaud maïsetti1er mai
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entre (en silence la fatigue)
26 janvier 2014, par arnaud maïsettioui, entre
et
beaucoup de vent, et de fatigue, celle d’être en avance, celle d’attendre, de prendre possession des lieux, de regarder le plateau de théâtre vide, de le voir se remplir d’étudiants, de parler de Genet (de prononcer son nom), de dire les vers du condamné à mort (de s’en vouloir de ne pas les dire mieux), de regarder les étudiants chercher dans les gestes pour les faire, et les mots pour les dire, puis les trouver, de demander la confiance, d’aller regarder parfois vers le ciel ce qui (...) -
signes (et quelques vers de Hugo)
16 septembre 2009, par arnaud maïsettiOn peut bien traquer les signes, ce sont eux qui nous trouvent (au réveil, dans la marche, sur la ville, le nuage qui dessine tel visage, telle lettre) : on est face à ça comme devant son propre visage — on a beau effacer le miroir, la peau reste la même, la reconnaissance tout aussi impossible.
Ensemble, on parle deux heures, de ces signes (le visage de Hugo, sa statue quelque part en Asie, dans le village qui lui voue un culte), signes qui tracent les routes pour soi — et on ne se pose pas de (...) -
ces feux à la pluie
25 novembre 2010, par arnaud maïsettiRainstorming (Birdy Nam Nam, ’Birdy Nam Nam’, 2005)
Les brasiers, pleuvant aux rafales de givre. — Douceurs ! — Ces feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous. — Ô monde ! A. Rimbaud (Illuminations, ’Barbare’)
En transparence, la ville se laisse pénétrer par la lumière noire du matin, et la découpe des tours au loin est rayée, de bas en haut, ou de haut en bas, tant le vent réorganise le sens du monde dehors.
Je suis le savant au fauteuil sombre. (...) -
Dans la désolation
18 octobre 2011, par arnaud maïsetti(dé-zo-la-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
1° Action de désoler ; résultat de cette action. Il mit en désolation le sanctuaire, PASCAL, Proph. 26.
… avancer dans la désolation, comme on fait le tour du propriétaire d’un lieu possédé par toutes mes vies passées…
En regardant de loin fumer leurs villes et leurs maisons réduites en cendre, ils pleuraient la mort de leurs proches et la désolation de leur pays, FLÉCH. Hist. de Théodose, I, 32.
… marcher dans la désolation et reconnaître chaque (...) -
enfer de la soif (partir)
16 avril 2011, par arnaud maïsettiPrends-y garde, ô ma vie absente !
Rimb.
« et le bruit neuf » : départ — rails, rides sur la main, toutes droites comme jamais le sont les départs ; et les affections : cette odeur de chaleur propre et ventilée des intérieurs (et pourquoi cette pensée sans douleur ni nostalgie, cette pensée toute là, immédiatement là quand j’entre dans le train, adressée à la brume de cendre qu’on traversait jadis dans les compartiments fumeurs du train vers Metz, l’odeur terrible du tabac sec jamais sorti d’ici, la (...) -
Arthur Rimbaud | « Ce furent des pays noirs »
16 mai 2011, par arnaud maïsettiLoin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises
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l’arbre
20 mars 2009, par arnaud maïsettiarbre mouvant sur ciel immobile
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twitter | noms des rues (Avignon sauvage)
9 décembre 2010, par arnaud maïsettiusage de twitter — sur le récit des villes
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les lointains sont par trop loin
17 juin 2011, par arnaud maïsettiLe monde moderne La vitesse n’y peut mais Le monde moderne Les lointains sont par trop loin Et au bout du voyage c’est terrible d’être un homme avec une femme…
« Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ? »
Blaise Cendrars, Prose du Trassibérien
Dans Aix (il y a tant de fontaines que j’ai si soif tellement), marcher ne suffit pas pour éloigner la ville. Elle est si petite. Je la trouve à chaque pas devant moi. En rentrant si tard, si tard qu’il était déjà le lendemain, je n’ai trouvé que de (...) -
mises à jour
22 avril 2010, par arnaud maïsettiIl me semble que c’est l’église Saint-Roch | juillet 2006 Aujourd’hui, temps vacant ; nécessité de lire, trois heures : et aucune phrase ne sort vivante. Qu’attendre du jour après ?
Rien d’autre qu’attendre.
Classer, ranger, ouvrir (balayer, fermer : et pas même partir).
Mise à jour des liens ; se dire : dis moi ce que tu lis, je te dirai… — mise à jour tout court, établissement du programme des prochains jours : mise à plat des délais et remise sine die de ce qui ne se fera jamais : jusqu’à la (...) -
ville après usage
17 août 2010, par arnaud maïsettiAssis sur un meuble informe, je n’ai pas bougé mes membres depuis quatre siècles. Mes pieds ont pris racine dans le sol et composent, jusqu’à mon ventre, une sorte de végétation vivace, remplie d’ignobles parasites, qui ne dérive pas encore de la plante, et qui n’est plus de la chair. Cependant mon coeur bat.
Lautréamont The Trees (Max Richter — ’The Blue Notebooks’ 2004) Étrange de marcher dans une ville qu’on a lue si souvent — ici ou là. Là aussi. Le souvenir inventerait presque à chaque pas la rue (...)