5 avril 2020
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_peurs
Articles
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rêve des conjurations
5 avril 2020, par arnaud maïsetti -
fonds obscurs des contes ancestraux
7 janvier 2012, par arnaud maïsetti« puis il retourna à son ouvrage comme si de rien n’était » : c’est là une phrase que nous citons souvent, venue, semble-t-il, d’un fonds obscur de contes ancestraux et qui peut-être ne se trouve dans aucun.
Kafka, aphorisme 108. Jamais plus que ces derniers jours je n’avais ressenti le besoin de la lumière – évidemment, c’est parce que j’en suis privé. Je compte sur les doigts d’aucune main les fois où j’ai vu le soleil, en deux semaines. Question de circonstances, de manque de chance ? Peut-être. On me (...) -
le rêve comme un visage ; un livre
14 avril 2011, par arnaud maïsettiWhere Dreams Go To Die (John Grant, ’Queen Of Denmark’, 2010)
Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier tressé de mon désir, je n’ai pas obtenu le jappement de l’eau pure et profonde.
Main sur main, pesant la corde écailleuse, me déchirant les paumes, je n’ai levé pas même une goutte de l’eau pure et profonde :
Ou que le panier fut lâchement tressé, ou la corde brève ; ou s’il n’y avait rien au fond.
Victor Ségalen, Stèles, ’Visage dans les yeux’
ces images qui sont là, devant toi, (...) -
une déperdition constante
4 juin 2022, par arnaud maïsetti[Journal • 04.06.22]
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la colère et la tendresse
28 octobre 2011, par arnaud maïsettiDerrière la vitre — mais qui est derrière la vitre : moi ; ou tout cela qui vit de l’autre côté, dans sa lumière – passent des présences affolées : je me retourne, ce n’était rien. Seulement des fantômes de ma présence passée ici, à cette même place, dans ces mêmes heures, qui disent
quelle beauté, oui, les couples en pleurs au milieu des trottoirs, les motos renversés, au matin, les ponts qui montent et descendent
Quand je reviens là, j’y suis encore par dizaines. Mes corps du passé demeurent là. Non pas (...) -
nos images
17 février 2010, par arnaud maïsettiDans le reflet du reflet (et avec le miroitement de l’appareil photo, l’image reflétée sur l’écran que l’écran redonne : je ne veux pas compter les surfaces, sûr que le désir de sauter dans le vide serait trop grand, et le vertige, impossible à dompter) : les rides du ciel pour chaque seconde passée à attendre le bon moment où les saisir.
On n’est pas assez armé face à ce genre de reflet qui renvoie une image plus dense que le miroir : il y a plus redoutable que le miroir promené le long du chemin — c’est (...) -
image fiction | dans le jour, ce qu’on emporte avec soi
23 juillet 2013, par arnaud maïsettiimage fiction du rêve, de la ville, de la mémoire
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un rêve #528 | escaliers
22 juillet 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : je monte un escalier comme on le descend, impression de m’enfoncer
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[ phrases ] #4 — rêves de souillure
20 octobre 2011, par arnaud maïsettiBlancheur du monde dans laquelle personne ne pourrait se cacher, monde plus blanc encore que l’idée même de blanc, le sol, le plafond, les murs, mais des murs qui n’entourent rien, pas des murs donc, simplement une surface mate de choses et de vie qui ne représente rien, c’est cela, oui, toute une matière immobile où rien ne pourrait être représenté sans souiller tout, et tu entres ici, et ton ombre se répand et couvre peu à peu l’espace de tes pas, de ta respiration, puis de ton ombre qui s’efface sous (...)
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six choses
23 mai 2010, par arnaud maïsettiOne Of These Things First (Nick Drake, "Bryter Layter" (1970) Could have been One of these things first
Il y a trois choses que je ne comprends pas, deux qui me dépassent, une qui terrorise : la marche de l’aveugle ; la seconde qui suit l’éveil ; l’odeur du feu ; celui de l’encens ; la métaphore juste ; la voix criée sur le chant.
Chaque jour, ces choses échangent leurs place dans l’ordre des terreurs que je leur attribue — jusqu’au jour suivant.
Mais malgré tout, il y a une chose qui (...) -
Radiohead | Mais simplement
22 juillet 2009, par arnaud maïsettiTrue love waits| Radiohead
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anticipation #49 | virginités
24 décembre 2011, par arnaud maïsettireprise des hostilités
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les arbres nous regardent (le geste de toute une vie)
2 janvier 2014, par arnaud maïsettiHeures, couleur mai, fraîches. Ce qui n’est plus à nommer, brûlant, audible dans la bouche.
Voix de personne, à nouveau.
Profondeur douloureuse de la prunelle : la paupière ne barre pas la route, le cil ne compte pas ce qui entre.
Une larme, à demi, lentille plus aiguë, mobile, capte pour toi les images.
Paul Celan, Un oeil, ouvert
On m’avait dit enfant qu’il ne fallait pas toucher à l’arbre (cela date peut-être de ce jour où j’avais coupé du bois vert, massacré le jeune arbre) : dès lors enfant, (...) -
d’en haut
11 février 2010, par arnaud maïsettiD’en haut, on verrait la route seule plonger ses mains dans la mer, partir. On suivrait des yeux sa ligne comme au ciel les dépôts blancs des avions qui dessinent leur direction, en arrière.
On marcherait par la pensée en se faufilant entre la forêt et on laisserait toutes les villes dans le dos ; on se dépouillerait de tout ce qui leste, dettes des colères, trahisons en conscience, terreurs sans image de la vie sociale ; on irait là où la route continue.
On passerait un moment dans l’ombre ; (...) -
[ phrases ] #1 — rêves de fuite
26 septembre 2011, par arnaud maïsettiLorsqu’il ouvrit les yeux sur le jour suivant
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comment mesurer les tremblements de terre
8 avril 2014, par arnaud maïsettiterra trema — à la surface du verre d’eau posée sur mon bureau, de minuscules vagues soudaines et dérisoires, quelque chose tremble et je ne sens rien. Il est 21h30 à peu près et j’apprendrai plus tard qu’il était en réalité 21h16. C’est sur l’écran de l’ordinateur deux heures plus tard, au moment de m’effondrer, que je lis les nouvelles des journaux en ligne : la terre a tremblé ici, à quelques kilomètres d’ici, pas très loin, tout autour de moi, la terre a tremblé un peu, pas suffisamment pour qu’on la voit (...)
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[ phrases ] #5 — rêves de départs
31 octobre 2011, par arnaud maïsettiLa hauteur des murs, le bruit du vent, le visage de quelques hommes, le corps de toutes les femmes, les reflets dans les tours, la musique partout à chaque coin de rues, des rues à chaque femme, des visages sur chaque affiche, des affiches au-dessus de chaque porte, et de la neige parfois, mais la chaleur suffocante, et du bruit toujours, et comme l’odeur de brûlé, et tant de beauté enfin qu’on s’y arrêterait pour la prendre et l’emporter loin, oui, mais loin, on y était, et c’était sans doute la (...)
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Vers le fantastique | Peur #1
5 juillet 2015, par arnaud maïsettiatelier d’été 2015
Bloc Gare de l’Est -
poser le regard
12 janvier 2010, par arnaud maïsettiC’est comme une effraction dans le corps, une violence affranchie de règles : les secousses qui prennent quand on tient le regard de l’autre trop longtemps. Dans le métro, qu’on ne se permette pas de faire davantage que de croiser le regard. C’est une loi non écrite : on ne regarde pas les gens en face.
Comme des rois, comme des fils d’empereurs, comme des dieux mêmes : on ne saurait poser son regard sur le regard d’autrui — sans doute que ça le recouvrirait, ils ne pourraient plus cesser de ne pas (...) -
tendre visage
19 janvier 2019, par arnaud maïsetti19 janvier 2019