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Éric Duyckaerts | après,
dimanche 27 janvier 2019
Qu’il est cruel d’apprendre l’existence de la vie d’un homme le jour de sa disparition. Sa vie me restera évidemment inapprochable : pas sa présence déposée sur quelques vidéos, l’intensité d’un visage, la drôlerie des gestes et de la pensée, le charme aussi de qui ne cherche pas à séduire – et cette manière de penser dans la diagonale des fous et de nous jeter doucement au visage notre folie de penser sagement.
Sur les images, Éric Duyckaerts est posé sur son corps et joue avec lui. Sa voix aussi : perce, mais sans éclat. Je l’écoute toute la journée, j’y trouve ce que je ne cherche pas : l’intelligence qui désarme l’intelligence ; un remède aux bêtises sérieuses de l’époque. Et sans la dérision cynique (l’envers de la bêtise, l’allié du sérieux triste de l’époque).
Je lis quelques hommages ; ils ne disent pas ce que je crois percevoir d’après ce que m’en disent des proches, ou ceux qui l’ont approché – l’élégance dont j’ai parlé. Je ne dirai rien de plus : justement ceux qui l’ont aimé porte cela en eux, en elles – et c’est ce que je regarde aussi dans les vidéos, comme une aura.
Je pense à Tarkos aussi, je ne sais pas pourquoi (je sais pourquoi).
L’argument de la diagonale – 2005
Performance avec Jean Gaudin, université de Paris X, Nanterre
Critique du couple - 2005
Performance avec Joseph Mouton à Annecy
Between Us
Kant
Square