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Liverpool | un jour, une nuit
95 images de Liverpool
lundi 6 mai 2013
premières façades, les murs de la ville
église, toit de ciel
certains noms de certaines rues restent indéchiffrables
c’est donc ici qu’on est ici
nudité en trompe l’œil
toujours sans toit, toujours avec le ciel
we want beer (c’est écrit)
sur chaque façade : à vendre, à vendre (ou l’énigmatique : to let)
des cratères de maisons, l’invitation à cuisiner, pourquoi pas des fleurs
entrepôts transformés en commerces (mais aucune saison sur les quatre, ici)
implicite message
point d’interrogation
au pied du mur
à gauche, on irait quelque part par là
à droite, quelque part par ici
et devant, des murs encore
oui, quelles nouvelles ?
mêmes choses
rue assez large pour passer le corps
suffit de suivre les flèches
suffit de contourner les flèches
suffit de ne pas écouter les flèches
please
c’était cela, le mot, la posture, le geste
le centre est un trou, des couloirs dessous la terre
et sur d’étranges tours, le contraire du centre
et le contraire des oiseaux
ici est toujours autant ici
et le présent toujours aussi lointain
invitation à la tangente
certaines façades ressemblent à des façades
d’autres, pas du tout
à droite, il y a tout, à gauche, autant
promontoire partout, pâtre nulle part
choisissez
plus de toits, moins de ciel
même interrogation, rue différente
immeuble déformé par lui-même
docks comme des places fortes
des départs, s’il vous plaît
des arrivées, sans cesse
et pourtant
à la prochaine vague (c’est une menace, ou une promesse ?)
là est la menace
ici, la promesse
le manège
jamais plus haut que le ciel
ni plus loin que la terre
marcher jusque là, peut-être
s’approcher encore plus près
plus près encore
rien d’autre
que de la brique habitée
regarde le ciel
et descends par là
des heures plus tard, le ciel est tombé aussi
impossible de faire le point sur le jour
sur la mer qui s’éloigne
qui prend la couleur du soir d’encre
mais au détour, sous l’arbre, recroquevillé
son île
des rues sans nom
des porches immobiles
des docks nommés d’anonymat
des invitations à la nage
à rouler les yeux de fatigue
à suivre la piste (c’est par là, tout Babylone le devinait)
mais vide, toujours aussi vide
toujours aussi noire et vide
le nom du pub : Lady of Mann (oui)
la porte qui avait la forme de la rue
la rue qui avait la forme d’une porte
mais de l’autre côté, ce n’est que le matin
qui passe sous le coup des tambours
et d’autres docks (le jour en apporte tant)
une seule direction, une seule
par ici