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Saint-Just, Pour en finir avec la terreur

dimanche 20 mars 2016


Troisième fragments d’un projet autour de Saint-Just, son devenir révolutionnaire aujourd’hui et le Bonheur possible (après un premier texte autour de la jeunesse de Saint-Just, et un deuxième sur sa Chute)

Texte lu à l’invitation du théâtre Antoine-Vitez d’Aix-en-Provence, dans le cadre de la soirée consacrée aux lectures contemporaines, le 16 mars [1].


Nous avons de l’histoire une idée vague & défaite. Nous savons qu’elle a eu lieu. Nous supposons les hommes & les dates. Nous supposons les mots, nous imaginons les foules en armes, le sang craché & tombé à cause des mots. Nous pensons en être issus. Nous regardons les murs des villes, les rues qui portent les noms de ceux qui autrefois ont dit les mots & craché le sang. Les hommes qui ont dit les mots & craché le sang, nous rêvons après eux. Nous possédons pour cela des gravures de leurs visages. Nous regardons longuement, dans les livres où sont ces visages, les boucles des cheveux ; nous observons les regards sans percevoir ce qu’ils regardaient & nous tournons les pages en songeant : l’histoire était alors au soir ce que ces hommes disaient le matin & chaque jour pendant ces années où l’histoire a eu lieu, un soir succédait au matin. Nous savons que l’histoire a eu lieu à cause du matin où nous sommes, mais nous, nous savons que ce soir, & demain, le soir sera le même – oui, nous avons de l’histoire une idée vague & défaite.

Nous lisons les livres. Nous apprenons les dates. Les révolutions ont changé pour toujours ce qui ne changera jamais. Nous regardons les bustes des hommes qui sont morts & nous leur reconnaissons une certaine élégance, nous préférons oublier qu’ils crachaient du sang sur l’échafaud, un sang qui parfois n’était pas le leur. Nous avons perdu la nostalgie du sang & des crachats. De l’histoire, nous savons ce que disent les plaques sur les rues : des noms & des dates, oui décidément, quelque chose a eu lieu. Il aurait fallu retenir ce que disaient les livres. Mais si nous regardons de nouveau dans les livres, nous lisons des phrases qui ne remuent rien. Les villes dans lesquelles nous allons obéissaient sans doute au projet qui nous a fait naître. Le rêve n’était qu’un plan, il n’est fait aujourd’hui que pour perdre les touristes. & nous au milieu nous allons. Mais oui pourtant, l’histoire a eu lieu, qui était ce projet, quelque chose qui nous a rêvé. Peut-être quelque chose nous rêve-t-il encore, nous l’ignorons. Ce rêve quand il a pris corps n’était que nos corps & le soir, on s’endormait.

De l’histoire, nous avons l’image des corps tranchés sur une scène levée derrière un rideau invisible de velours rouge, des tréteaux de planches sur lesquels se dresse la guillotine ; tout autour, le public se masse pour mieux entendre les premiers mots qui sont aussi les derniers, se presse jusqu’à l’étouffement pour mieux voir le sang couler ; le bourreau tient par les cheveux un visage dont les yeux ouverts nous regardent sans nous voir. Nous sommes ce qu’ils ont été, les fils. Nous sommes des fils. Partout, les bibliothèques sont remplis de testaments mais nous sommes sans héritage. Nous cherchons l’origine, comme si elle était derrière nous. Si nous avons de l’histoire l’idée vague des conquêtes, des armées assemblées, des traités, des discours qui renversent le matin en soir & des lanternes qu’éclairent les visages tranchés & lancés d’une rue à l’autre, c’est que nous savons que l’histoire est passée. Nous marchons entre des bureaux dans lesquels s’écrivent les chiffres incompréhensibles de notre appartenance. Ces chiffres pourraient être des années, ils ne diraient que ce qui file entre les doigts, ou comme on crache dans la mer. Cela pourrait nous sauver, nous rendre fous.

Nous ne sommes pas fous. Nous savons que nous ne sommes pas fous & cette idée suffit à nous maintenir dans l’illusion que nous sommes ici, ceux qui enferment les fous. Peu à peu, nous devenons fous – sans parvenir à l’être jamais.
Nous sommes ici pour toujours & ce qui nous terrifie, c’est que nous n’y sommes pour rien.

Nous ne nous souvenons de rien. Les dates & les lieux se répètent, & sur les murs de nos villes parfois nous les voyons qui nomment les rues, les places, les avenues larges & vides. Nous cherchons dans les livres qui répètent les dates, les noms & les lieux comme une histoire vague & défaite. Nous tournons encore les pages, & page après page jusqu’à la dernière, rien que des noms, des dates & des lieux, qui raconteraient l’histoire d’une histoire passée. Nous savons le prix des ruines, le sang qu’il a fallu. L’idée qu’un jour elle a pu être un rêve, un projet, un plan d’organisation des forces, nous est étrangère. L’idée du rêve nous est étrangère. L’idée surtout que l’histoire avait pu être cette chose qui nous avait rêvé nous est impensable.

Aujourd’hui, les rues font circuler ceux qui circulent, les journaux disent que le temps passe & son scandale. L’organisation du monde a échoué à organiser le monde, & le temps passe sur cela aussi, c’est sa nature. Aujourd’hui, nous vivons & nous sommes des vivants dans l’ordre fatal de l’histoire, puisque nous sommes après, puisque nous sommes ceux qui vivent ici après ceux qui ont vécu. Ceux qui ont vécu possédaient ce privilège : qu’ils vivaient avant nous.

Aujourd’hui, nous habitons les ruines qu’ils ont levées pour nous dans la gloire du monde & le salut des hommes. Dans ces villes, les ruines ont remplacé peu à peu d’autres ruines & peu à peu nous croyons que ces ruines sont les murs que nous habitons. Nous cherchons à savoir quand tout cela a commencé, cette fin interminable des choses pour les siècles des siècles. Nous lisons les livres considérables de notre temps & les mots sont les mêmes pour écrire tous les autres livres, alors nous les repoussons dans un bruit de poussière.

Nous avons eu des moments historiques : oui, nous avons connu la grâce & l’éclat des moments historiques qui font date. Nous avons vécu de part & d’autre des dates, nous sommes là pour en témoigner.

C’était des murs qui tombaient, c’était des statues de tyrans qui tombaient, c’étaient des immeubles hauts comme plusieurs immeubles qui tombaient. C’était en général toujours des chutes. Nous habitons dans les chutes de l’histoire. Nous sommes les restes d’une histoire qui tombent infiniment, qui n’en finit pas de tomber.

Nous avons oublié. Le bruit des têtes tranchées qui tombaient, elles aussi, dans le panier du Peuple, nous l’avons oublié. Nous avons oublié aussi, avec le craquement des os sous la nuque, les cris qu’ils jetaient au passage froid de la lame. Nous avons oublié la chute de tous ces visages, tranchés également, dans les paniers d’osier tressés par les femmes qui hurlaient sous l’échafaud de joie & de terreur.

À l’angle de la rue Pierre-Rebière au numéro quatre vingt-huit, s’ouvre une rue large & peu longue qui longe le cimetière des Batignolles où s’entassent Verlaine, Breton, Cendrars, des russes, des enfants, des morts, je l’emprunte. C’est elle qui débouche sur la Porte du cimetière – avant de s’achever en impasse, évidemment. Je pense : c’est là. La rue n’était autrefois qu’une parcelle amputée de la rue Rouget-de-Lisle, à Clichy.

Quand Paris l’a avalé, on avala aussi les rues alentour & il fallait tracer une nouvelle route vers les tombes. L’impasse, on lui donna bien sûr le seul nom qu’elle pouvait avoir, & Saint-Just baptisa ce lieu pour un temps qui est le mien où j’appuie de mes deux pieds mon corps sur cette ville, & baptisa aussi ce temps qui passe entre moi & les tombes, celui qui fait de moi un vivant parmi les murs & les tombes & les vivants.
Je pense : ce qui fait tenir le monde debout est tout autour de moi la masse des corps tombés sur lesquels je marche, lentement ; je pense ensuite : ici pourrait brûler, rien ne changera à l’ordre du monde & on aura pourtant tout perdu, & c’est enfin délesté qu’on ira – je pense enfin : comme il fait froid, comme tout autour de moi est le froid des cendres, alors dans mars le corps, serré contre moi, les yeux qui lisent les lettres des noms sur les pierres comme on lirait le seul texte qui vaille, les yeux qui suivent le nom des morts pour les oublier, à cette seconde précisément, ici, entre les tombes, dans le corps j’allume un feu, lentement, lentement qui monte en moi

comme un feu,

un feu ample rouge & noir, qui monterait jusqu’à moi où je l’ai fait naître face à toutes ces tombes tandis que de plus en plus vite je passe entre elles, j’aurais pu fermer les yeux je serais passer entre elles en les frôlant sans en renverser une seule jamais, & le soir je rentrerai ainsi dans l’allure du feu, & longtemps je lui chercherai un nom que je ne trouverai pas d’abord, un nom à ce feu qui pourrait nommer aussi son allure & le passage entre les tombes, nommer la ville aussi comme elle se dresse dans l’effacement de l’histoire, & nommer les hommes autour qui rentrent chez eux parce que la nuit tombe & qu’il n’y a rien entre le ciel & la ville que des hommes incapables de rester debout quand la nuit tombe sur eux, nommer le désir surtout de tout ce qui pourrait tomber que le désir relève en nommant tout cela d’un nom, d’un seul nom, & c’est longtemps après que ce feu je lui trouverai un nom, & c’est Saint-Just.

Ce n’est qu’un nom dont le corps est en poussière. Dans le cimetière qu’est la ville bâtie autour du cimetière, la poussière de Saint-Just s’est mêlé à la terre & le vent l’emporte & je la respire, peut-être.

Ce n’est qu’un nom dont la poussière me recouvre tant que je respire.

Ce n’est qu’un nom tombé en poussière dans la mémoire des hommes sans testament,

ce n’est qu’un nom mais c’est le nom de celui qui a dit

Je méprise la poussière qui me compose & qui vous parle. On pourra persécuter & faire mourir cette poussière ! Mais je défie qu’on m’arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles & dans les cieux.

Ce soir, il faudrait parler dans le mépris de la poussière & sa mort.

Mais il faut remonter avant la poussière pour rendre justice à la mort : il faut remonter avant Thermidor, avant l’aube du 10, avant la nuit passée à attendre la mort dans l’âme les troupes hurlantes de la Convention, il faut remonter avant les journées de Septembre, d’Août, de Juillet, avant les secrets de Ventôse qui ne sont que des dates oubliées – puisque l’Histoire n’est plus qu’un jour après l’autre la fabrique de son oubli – il faut remonter avant que l’Histoire ne commence vraiment & avec elle le bonheur possible : il faut d’abord marcher dans la colère.

Dix-neuf ans, c’est l’âge qu’il faut pour marcher dans la colère & fuir la maison, chercher dans le ciel ce qui justifie la terre & trouver dans la langue ce qui pourrait soulever la vie : c’est cela qui s’appellera Organ, poème érotique.

Dix neuf ans sur le visage. L’amour n’est pas seulement une hypothèse. C’est une jeune fille, Thérèse Géllé. Saint-Just l’éprouve jusqu’à la possibilité du Bonheur.
On n’a pas dix-neuf ans impunément quand on éprouve le Bonheur possible.

Alors, la mère de Saint-Just – lointaine ancêtre de Vitale Cuif, ô sœur de Charité & Bouches d’Ombres – marche aussi dans la colère à la recherche d’un fils qu’elle a désormais pour toujours perdu : la mère de Saint-Just réclame au nom de toutes les mères qui ont perdu leur fils dans les tavernes, les bras d’une jeune fille & la colère, une lettre de cachet qu’elle obtient ; Saint-Just a dix neuf ans : en prison & seul devant une cellule sans fenêtre, il songe au gout du Bonheur s’il était possible & à l’amour qui n’aura finalement été qu’une hypothèse.

Sur le mur, il trace peut-être au couteau les jours. 1788 interminablement passe, sans lui.

Là où le ciel manque, il trouve du papier & voudrait inventer sa langue.

Il écrit.

Pendant deux ans, il écrit.

Des vers plus lourds que sa jeunesse s’échappent de lui.

Il appellera cela Organ, poème érotique.

Quand il sortira de prison il aura presque vingt-deux ans.

À vingt-sept, l’Histoire passera sur lui, & sa tête roulée avec le sang des camarades dans le panier d’osier sous les cris de joie & de terreur.

Ce jour-là, vingt-sept ans, ce jour de sa tête brandie par le bourreau, il pensera peut-être à l’Histoire vaincue, il pensera à la trahison du cadavre de Danton ou il pensera à la couleur du ciel, ils pensera au Peuple traitre à sa propre cause, ou il pensera à sa poussière qu’il méprise déjà, il pensera aux thermidoriens qui l’ont fait tomber – & qui nous gouverne encore aujorud’hui –,

il pensera à sa colère & à la rage qu’il faut pour la porter entière, il pensera à ce jour où sur le front de l’est prêt à se rompre, le premier jour de sa Mission, il demande à fusiller tous les généraux qu’il remplace presque au hasard ; il pensera aux mots qu’il avait écrit, le 9 Thermidor, les mots qui aurait arrêté la Terreur & qu’il ne prononça pas, alors qu’on lui donnait la Parole à la Tribune, pourquoi ? mystère qu’il emporte, il pensera à toutes ces choses qu’il emporte & qui s’achève avec la mort, il pensera au Bonheur, & aux idées neuves emportées avec son corps, il pensera à Dieu & combien il lui aura survécu, mais est-ce qu’il pensera à la colère d’Organ, poème érotique ?

Préface d’Organ.

« J’ai vingt ans ; j’ai mal fait ; je pourrai faire mieux. »

Lucidité du poète Saint-Just.

Tâche de la Révolution : traverser la colère, renverser l’ordre du monde, inventer la possibilité du Bonheur, porter en soi Organ, poème érotique, sur le front de l’Est ou dans les décrets de Ventôse, oui.

Dans Organ, poème érotique, on trouve des vers comme :

Le cœur humain est né pour la faiblesse,
Et l’héroïsme est un joug qui l’oppresse

Et d’autres comme :

Oh ! qu’il est doux, dans le feu du bel âge,
Pour un tendron, à son penchant livré,
De recevoir sur ses lèvres brûlantes
Mille baisers d’un amant adoré,
De le presser en des mains caressantes,
De se livrer et se laisser charmer !
Mais qu’il est triste, hélas ! de se confondre
Avec quelqu’un qu’on ne saurait aimer,
De se sentir à regret enflammer,
Et malgré soi brûler et lui répondre !

Vingt-deux ans, & quelques mois seulement après pour se guérir de soi : mais porter ce feu sur l’Europe et vouloir l’inventer contre elle-même.

Vingt-deux ans : quand il sort de Prison, au printemps 1789, on lui promet la Bastille, mais la Bastille est une autre promesse, elle brûle : quoi faire de ce feu, aussi ?

Le mêler à Organ, peut-être ?

Dans les rues de Marseille, des bus portent les destinations singulières : Saint-Just, Malpassé.

Les noms se confondent dans la mémoire : les terroristes & les faiseurs de bonheur.

Les noms sont des terminus, préludes à leur oubli.

Reste la férocité des sourires, les cheveux portés longs pour insulter les mères ou se souvenir des jeunes filles, les élégances d’Archange.

Dans les rues de Marseille, de Paris, on nous dit que l’ordre du monde est comme l’air qu’on respire ; sur l’écran, la réalité est le moteur de l’Histoire.

Restent des phrases écrites dans la colère.

La Révolution est glacée ; tous les principes sont affaiblis ; il ne reste que des bonnets rouges portés par l’intrigue. L’exercice de la terreur a blasé le crime, comme les liqueurs fortes blasent le palais.

Restent des sentences comme des mélancolies.

Cinquième fragments sur les Instiutions Républicaines :

« Sans doute, il n’est pas encore temps de faire le bien. Le bien particulier que l’on fait est un palliatif. Il faut attendre un mal général assez grand pour que l’opinion générale éprouve le besoin de mesures propres à faire le bien. Ce qui produit le bien général est toujours terrible, ou paraît bizarre lorsqu’on commence trop tôt.

Reste le bonheur comme projet politique infiniment appelé dans son exécution, lyrique.

Sixième fragment :

« La Révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur et de la liberté publique par les lois. Ses élancements n’ont point d’autre objet, et doivent renverser tout ce qui s’y oppose ; et chaque période, chaque victoire […] doit amener et consacrer une institution républicaine.

Reste la Terreur comme – comme la poussière qu’on respire dans le vent de Mars.

Septième fragment :

« On parle de la hauteur de la Révolution : qui la fixera, cette hauteur ? Elle est mobile. Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut. »

Pour en finir avec la Terreur, il fallait la commencer, être terrible avec elle : par exemple, dans l’écriture d’Organ, poème érotique : porter le fer au langage, danser sur le fil suspendu dans le vide, attaquer le corps puisque là s’éprouvent & s’incarnent les dernières limites d’une liberté impossible comme le Bonheur.

Pour en finir avec la Terreur, il fallait que le Bonheur fût impossible, & désirable.

Pour en finir avec la Terreur, il fallait que vingt-deux ans ne suffisent pas, et qu’à vingt sept ans le corps s’écroule ; & l’effacement soit ma façon de resplendir.

Saint-Just opère vivant le corps de la Révolution, de toute celle qui voudrait le Bonheur possible & inachevable.

Sur les murs de Marseille, cette inscription : Notre seule patrie : l’enfance.

Enfance de la Terreur : le visage de Saint-Just, dont on ne possède que des portraits posthumes couverts de poussières, celle qu’on respire, celle qu’on disperse.

Sur cette poussière, on pourrait tout aussi bien porter les doigts, & dessiner à la surface de cette mémoire oubliée, les phrases qui disaient par exemple dans ces assemblées incandescentes, les malheureux sont les puissances de la terre, et puis porter ces doigts aux lèvres – porter les yeux sur un monde immobile, songer à l’hypothèse du Bonheur, de l’amour possible, aux violences qu’il suppose, à la colère qui appelle, & veiller les soirs qui précèdent l’aube où l’Histoire ne sera pas seulement l’idée vague et défaite, mais le désir d’une brûlure qui soulève.

Dix-neuf ans, Saint-Just écrit dans sa cellule Organ, poème érotique, & ces vers :

Le héros dort sous sa tombe flétrie
Et les amours viennent danser dessus.


[1Merci à Agnès Loudes et Danielle Bré pour l’invitation, et à Louis Dieuzayde pour l’incitation…