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Liron & Dupuy | L’Évidence feuilletée d’un monde

lundi 1er mars 2010


Quatrième texte dans la collection Arts et Portfolio de Publienet que je coordonne avec Jérémy Liron : à voir sur le site de Publie.net - pour s’abonner ou pour vous procurer l’ouvrage (numérique)...


L’Évidence feuilletée d’un monde, Jérémy Liron (peintures), Armand Dupuy (texte).
PDF écran et eBook (Sony/iPhone), 49 pages.
ISBN 978-2-8145-0310-6 .
Les premières pages à feuilleter librement ci-dessus.
Téléchargement texte intégral 5,50 euros.


Qu’est-ce qui précède la toile : le regard de l’artiste, ou le mouvement du monde vers lui ? À l’invitation du Lab-Labanque de Béthune, Jérémy Liron a exposé la suite de son projet Landscape(s) au premier étage des appartements de l’ancienne Banque de France. Armand Dupuy a écrit ensuite depuis ce travail le texte du catalogue — repris et édité ici par Publie.net.

Au lieu de poursuivre la série entamée, le peintre a répondu à l’appel du Centre d’Art en déplaçant la question de ces toiles vers ce qui les produit et les happe. Jérémy Liron vit et travaille à Lyon ; pour rejoindre Béthune où installer les tableaux, c’est près de 700 km de train. Alors, du défilement du réel au-dehors et de ce mouvement vers le lieu de l’exposition, le peintre s’est emparé pour en faire précisément le matériau du projet.

Photographies et notes de la traversée nourrissent le travail et c’est naturellement qu’on les retrouvait dans l’exposition, moins pour l’illustrer que pour retourner la question : si le monde avait précédé les tableaux, son écriture leur fait face en retour et dialogue avec eux.

Généalogies multiples du tableau : origine et fin du regard qui travaille le réel depuis la question qu’on lui adresse en chemin, et dont l’adresse devient le geste même du peintre, qui écrit : « Qu’est-ce qu’on emporte de soi à regarder la route ? Et qu’est-ce qu’on y laisse ? Le réel est un cadre qui déborde sans cesse. »

Le texte rédigé par Armand Dupuy voudrait dresser ici avec précision les territoires de ce travail où le paysage habite dans une façade qu’inlassablement le peintre interroge. La route qu’emprunte l’artiste pour aller vers la toile est celle qui traverse le monde — cette expérience littérale fonde la démarche, et questionne profondément le sens de ce geste : dévisager le réel.


Liens :

 Le blog de Jérémy Liron : les pas perdus ; et le site où l’on retrouve ses travaux.
 Armand Dupuy a déjà écrit quatre textes pour publie.net (en avant les ; 9’32 Pollock ; Distances ; Dehors / hors de / horde) qu’on peut retrouver ici.