arnaud maïsetti | carnets

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de l’eau sous les ponts

mercredi 31 mars 2010

Cette dernière semaine : pas une heure qui ne soit pas prise dans la précipitation ; et pas une minute à moi, littéralement. Quand je suis de retour sur mon site, je dois entrer de nouveau mes codes d’accès : lui aussi avait cessé de me reconnaître, et cela faisait tellement longtemps que j’ai mis quelques minutes à me souvenir de ces codes.

Que m’apprennent ces jours ? Désœuvrement soigneusement agencé par le dehors pour me tirer à lui, comme un enfant accroché à sa mère et qui traîne des pieds. N’avoir pas écrit une ligne. Tellement d’eau a coulé sous les ponts que c’est un fleuve entier qui est passé sans que je le voies. Et quand je fais le bilan, depuis le 25 mars (dernier passage en date) :

 6 allers-retours en train.
 12 averses subies.
 Lettrines 1, Lettrines 2, La Presqu’île (et ce dernier : deux fois).
 Aucune photo.
 Le Dernier homme.
 Une cheville laissée sur le trajet entre Tolbiac et Panthéon.
 Plusieurs nuits noires.
 Des flux rss étirés jusqu’au sol.
 Courriers accumulés comme des feuilles mortes, éparpillées.

Demain, tout recommence ; mais au moins suis-je à jour des jours passés. et même des jours prochains : ai recommencé en fin d’après-midi à poursuivre l’état des lieux du réel. J’attends le prochain train. La prochaine averse. Je suis prêt.