arnaud maïsetti | carnets

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terminaisons, initiations

samedi 4 juillet 2009

Trainées de jour, ou de soir, sur la plaine ; restes des forces vives, et mortes, de la journée — sur toutes choses, comme remplie de son imminence (la chute, le lever), la fin du monde.

Quand je traverse la route, cette heure où je prends la photo, je pense à la fin du Rivage des Syrtes, pas seulement dans ce que cette fin apporte, ou dénonce, ce commencement ultime qui sanctionne le récit qui est pour moi la fin réelle du monde telle qu’elle a jamais été écrite en même temps que son initiation décisive ; mais pour ce que cette fin a autrefois inauguré pour moi : oui, cette terminaison qui décline tous les possibles du monde, qui détermine aussi ce qui va arriver, la guerre, l’autre fin.

Et sous l’image du rideau, la porte battante du réel et du fantastique, c’est toute la vie qui s’engouffre.

Je traverse, prends la photo, attrape mon train, laisse la plaine derrière moi ; et devant moi, la ville, les grandes rues tracées aux restes du jour qui m’attendent.