c’est un cri qui me réveille à trois heures, je me redresse sur le lit — le cri s’arrête : c’était le mien. Un mauvais rêve, voilà tout. (Un type entrait dans ma chambre avec douceur)
c’est le bruit de l’orage, six heures plus tard, comme un ventre dans le ciel, un raclement de gorge, un hurlement rentré qui parfois s’échappe, et dehors le jour noir comme je ne l’avais jamais vu ici, presque la nuit tombée alors que c’est le matin.
[i c i u n e i m a g e d u j o u r n o i r ]
c’est jusqu’à midi où je (...)
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_rêves et terreurs
Articles
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Tempora si fuerint nubila, solus eris (le sacrifice de l’ombre)
29 janvier 2014, par arnaud maïsetti -
anticipation #30 | le train
3 juillet 2009, par arnaud maïsettiLe paysage était traîné sur des heures — derrière lui, il tirait le monde entier en ligne droite, horizontale, parallèle à l’avancée du train. Le front aux vitres comme les veilleurs de chagrin : mais ce qu’on veillait, c’était la longue plainte de cette ligne-là : l’horizon qu’on ne rejoignait jamais puisqu’on ne ferait que le longer à l’infini.
C’était le long défilé des terres et les bâtiments qu’on croisait l’espace d’une seconde ; espace qui finissait par les avaler la seconde suivante, on était déjà loin. (...) -
avec le soleil
2 septembre 2014, par arnaud maïsettiOn lui a découpé dans le derrière de la tête un morceau de crâne affectant la forme d’un segment. Avec le soleil, le monde entier regarde à l’intérieur. Cela le rend nerveux, le distrait de son travail et il se fâche de devoir, lui précisément, être exclu du spectacle.
Ce fragment dans la tête, ce matin ; et à l’aube, vérifier que c’était bien cela : que ce fragment, sa précision d’image, était bien cette page dans le journal de Kafka — mais peu importe. Au contraire, il y avait la douleur précise. J’écris (...) -
Paul Éluard | « Je rêve que je ne dors pas »
16 avril 2019Paralysie du sommeil
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Images | villes intérieures
25 mai 2010, par arnaud maïsetti10 photographies — architectures souterraines
printemps 10 -
Pierre Michon, l’assomption d’un nom mémorable
24 janvier 2014, par arnaud maïsettiCommunication au colloque à l’Université d’Amsterdam sur « le retour à la narration », organisée par Sabine Van Wesemael et Suze Van der Poll, janvier 2014.
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anticipation #45 | Les maisons empêchent de voir la ville
8 janvier 2011, par arnaud maïsettiLes maisons empêchent de voir la ville. C’est un vieux proverbe. Personne aujourd’hui pour s’en souvenir. Personne qui sache encore le sens de la phrase. Et personne non plus pour essayer de voir la ville, de ne trouver que des maisons, et de dire : les maisons empêchent de voir la ville.
Bien sûr on sait encore les lieux, les chemins qui y mènent sont encore visibles. Bien sûr, il y a dans les livres, des pages entières sur ces villes, mais c’est justement celles qu’on passe rapidement pour (...) -
Un rêve | le répondeur
20 juin 2019, par arnaud maïsettiUn rêve : il y avait cette cabine
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un rêve | les onglets
19 juin 2019, par arnaud maïsettiUn rêve : face à l’ordinateur
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Saint-Just, Pour en finir avec la terreur
20 mars 2016, par arnaud maïsettile Bonheur possible
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la possibilité de faire un commencement
26 avril 2020, par arnaud maïsetti26 avril 2020
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un rêve | la même ville
18 juin 2019, par arnaud maïsettiUn rêve : toujours identique
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un rêve #68 | en regard
25 janvier 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : dans le silence, les pas qui s’approchent : je mesure mentalement la distance qui m’en sépare.
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anticipation #49 | virginités
24 décembre 2011, par arnaud maïsettireprise des hostilités
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le souvenir de son existence terrestre
10 mai 2020, par arnaud maïsetti10 mai 2020
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cette ville n’est pas la mienne
7 avril 2010, par arnaud maïsettiFermer le livre quand le jour est trop faible dans le Jardin Public pour pouvoir continuer. La ligne sur laquelle je m’arrête évoque la lumière du lundi de Pâques : première lumière de l’année qui modifie les perceptions de la ville — fin de l’hiver 1979.
Quand je sors du Jardin, affiches au mur, affiche aux couleurs passées posées avec soin place Bardineau — refondation de l’État, mobilisation des masses, êtes vous plus français que lui. Au fond de la place, des voitures garées à côté de modèles récents (...) -
l’accès à la plage est aux chiens
16 juillet 2010, par arnaud maïsettiDogs They Make up the Dark (Devendra Banhart, ’Rejoicing in the Hands’ [2004])
Dogs they make up the dark surrounding / Mountains, they move towards the sea Lie there, shine from your wound is blinding / Mountains still move towards the sea Derrière le mot effacé, on lit ce qui excède le sens, ou ce qui demeure sur le bord de, ce qui est en-deçà de tout, affleure et ne parvient jamais à rejoindre : on se tient devant la possibilité de l’insulte, de la caresse, du crachat et des perles de sang : tout (...) -
la levée des étangs
25 août 2010, par arnaud maïsettiSi on pouvait faire tenir ensemble « demain » et « aujourd’hui », on rattraperait sûrement « après-demain »
Henri Michaux The Greatest (Cat Power, ’The Greatest’ (2005) Aux endroits de plus basse terre, il n’y a rien d’autre à faire que se tenir devant, avec toute cette tâche d’homme que tu as amassée dans la chemise et qui suffit à te porter jusque là, et je me penche, forme un creux avec la paume de mes mains pour prendre de l’eau — quand je lèverai les bras jusqu’à mes lèvres desséchées et presque (...) -
dans notre propre main la volonté, ce fouet
23 avril 2020, par arnaud maïsetti23 avril 2020
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un rêve #528 | escaliers
22 juillet 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : je monte un escalier comme on le descend, impression de m’enfoncer