This Bitter Earth / On The Nature Of Daylight (Dinah Washington ; Max Richter "Shutter Island, BO" 2009)
And if my life is like the dust oh that hides the glow of a rose Arracher avec les dents (les incisives, les plus taillées à la morsure), sur la peau de la nuque offerte la pulpe du dernier jour : de la dernière minute du dernier jour : non pas seulement de ce jour-là, mais avec lui, comme avec la première goutte de sang giclé coule tout le sang du corps en dehors, c’est tous les jours (...)
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_désir demeuré désir
Articles
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le dernier jour de l’année : blasphèmes
21 juin 2010, par arnaud maïsetti -
est serment
15 décembre 2018, par arnaud maïsetti15 décembre 2018
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au touchant du monde (paume contre paume)
27 mars 2013, par arnaud maïsettiL’image, c’est à cause du nom — des nouvelles stations de tram ont poussé partout et c’est comme si on avait été à court d’idées pour les nommer. Les grands hommes manquent sans doute, et les lieux des batailles, je me suis dit. La Poterne des peupliers. Devant un nom comme Poterne des peupliers, on rêve, on imagine des peupliers à la potence, des peuples à lanterne qui passent sous les portes minuscules de l’Histoire. On ne pense pas longtemps, on est déjà loin : le tram.
À cause de l’image j’ai pensé : (...) -
aux reflets des villes
20 avril 2011, par arnaud maïsettiReflections (Daft Punk, ’Tron : Legacy’ (BO)
REFLET (re-flè ; le t ne se lie pas dans le parier ordinaire ; au pluriel, l’s se lie : des re-flè-z argentés) s. m.
1° Réflexion de la lumière ou de la couleur d’un corps sur un autre. Les reflets des nuages sur les champs.
Tous deux ont la tête garnie de petites plumes à demi relevées en huppe noire, à reflets verts et violets, BUFF. Ois. t. VIII, p. 325. Ce sont ces reflets infinis des ombres et des corps qui engendrent l’harmonie, DIDER. Essai sur la (...) -
et exister et mourir
20 janvier 2019, par arnaud maïsetti20 janvier 2019
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horizons battus
12 juillet 2011, par arnaud maïsettiCamden Road (Shack, « … Here’s Tom with the weather », 2003)
« Mais dans cette étrange période de l’amour, l’individuel prend quelque chose de si profond, que cette curiosité qu’il sentait s’éveiller en lui à l’égard des moindres occupations d’une femme, c’était celle qu’il avait eue autrefois pour l’Histoire. Et tout ce dont il aurait eu honte jusqu’ici, espionner devant une fenêtre, qui sait ? demain peut-être, faire parler habilement les indifférents, soudoyer les domestiques, écouter aux portes, ne lui (...) -
Aube | L’Arsenal n°5
29 mars 2011, par arnaud maïsettiRevue L’Arsenal
printemps 2011 -
du désespoir d’écrire
6 septembre 2011, par arnaud maïsettiLong Haired Child (Devendra Banhart, ‘Cripple Crow’, 2005)
Maybe when it’s day, it’s cold, and I know for certain / When I go outside and my head started hurtin / I’m gonna want that child to be a long-haired child
Peut-être cet effroi que j’avais – qu’ont tant d’autres – de coucher dans une chambre inconnue, peut-être cet effroi n’est-il que la forme la plus humble, obscure, organique, presque inconsciente, de ce grand refus désespéré qu’opposent les choses qui constituent le meilleur de notre vie (...) -
La Ville écrite | Comment peut-on s’intéresser à autre chose qu’à l’Ésotérisme ?
15 août 2011, par arnaud maïsetticomment rejoindre le mystère ?
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Il n’y pas si longtemps que j’ai revu la mer et foulé le pont des vaisseaux
31 janvier 2011, par arnaud maïsettiI Swam out to Sea - Return (Max Richter, ’Waltz With Bashir (BO), 2008) Alors les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons, la perte, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas.
De ce qui vient et revient à même hauteur, du jour, cette lumière qui passe la fenêtre pour me montrer mes mains tapant à la surface des touches ce qui saurait dire la hauteur et (...) -
Camera obscura (les courses vives)
30 janvier 2014, par arnaud maïsettiCette phrase écrite il y a plusieurs jours sur une page de l’ordinateur, que je retrouve ce soir :
« Là où il y a un espace entre le sol des humains et les murs des humain, nous allons dans des courses vives à la recherche de nourriture ou de nos semblables »
Aucun souvenir de l’avoir écrite, de l’avoir lue, de l’avoir traversée en moi — et cependant ce soir, sa justesse qui foudroie.
Peut-être à cause du temps dehors et du temps passé à l’avoir perdu aujourd’hui, la colère : dehors, sa noirceur lourde (...) -
l’état de la France, juste avant la peau
11 avril 2017, par arnaud maïsetti11 avril
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Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
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corps délié
20 février 2019, par arnaud maïsettiIl existe en nous plusieurs mémoires : le corps, l’esprit, ont chacun la leur, et la nostalgie est une maladie de la mémoire physique.
Balzac
C’est trembler : et dans le tremblement, ce qui reste immobile bouge encore, tremble sur place. C’est trembler, ce bougé des choses par quoi on est traversé. La lune est une image – mais de quoi ? Pas d’elle, évidemment. De mon regard sur elle. Toi tu le sais.
Du corps tremblé, ses mouvements nés de l’intérieur du ventre – vers le corps déplié, vers le corps (...) -
temps morts (et revenants)
9 septembre 2010, par arnaud maïsettiAt The Chime Of A City Clock (Nick Drake ’Bryter Layter’ 1970)
C’est l’heure silencieuse où plus d’un être humain rêve qu’il voit apparaître des femmes enchaînées, traînant leurs linceuls, couverts de taches de sang, comme un ciel noir, d’étoiles. Lautréamont, Chants de Maldoror
Au pli de la nuit la plus morte, quatre heures, trois heures (la nuit recule à chaque nuit), ma montre s’arrête. Le matin, elle ne bouge plus ; il y a trois jours, je l’ai cru définitivement arrêtée, mais dans la journée, elle (...) -
Rues Verlaine
3 mars 2011, par arnaud maïsetti50 photographies — Quartier des Batignolles dans les pas de Verlaine
Hiver 11 -
[ phrases ] #6 — rêves de fraudes
6 novembre 2011, par arnaud maïsettiCouloirs comme on s’y enfonce, un couloir après l’autre et même dans l’autre engagé, étroits et plafonds bas, murs carrelés, image parfaite de la mémoire quand on veut s’imaginer sa forme, et qu’elle apparaît quand on ferme les yeux dans la nuit noire sous cette image parfaite de couloirs ainsi enfoncés les uns dans les autres, étroits, bas de plafond, murs carrelés qui tournent, et vont, descendent sans fin mais la pente est si légère qu’on dirait se décharger d’un souvenir à chaque pas tant on descend (...)
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home
8 octobre 2010, par arnaud maïsettiThat Home (Cinematic Orchestra, ’Ma fleur’, 2007)
« Derrière les vitres, l’après-midi flamboyait et de loin en loin un vautour planait paresseusement dans le ciel aveuglant. Ils croisaient des routes de traverse rouges et désertes, creusées de fondrières d’un rouge plus sombre, et de vieilles baraques délabrées perdues dans la solitude des champs de coton. » Carson Mc Cullers, Frankie Adams
HABITER (a-bi-té) v. a.
1° Occuper comme demeure. Tant que nous sommes détenus dans cette demeure mortelle, (...) -
des mers virides
11 octobre 2011, par arnaud maïsettipoussières d’algues sur le fleuve immobile Je ne choisis pas : il y a des signes objectifs qui s’imposent. Cette couleur, ce mot plutôt, le mot vert, par exemple : je l’ai rencontré toute cette journée, à mille endroits, pourquoi.
Signe d’espoir, le vert est le symbole de la jeunesse, de l’inexpérience et de la crédulité, probablement par analogie aux fruits non mûrs.
Combien de manière de nommer un seul jour – quand un jour comme celui-ci est passé sur un même ciel gris cassé, et moi, au bureau, ai vu (...) -
Ce qu’au théâtre on nomme lumières noires
23 mars 2011, par arnaud maïsettiSoft Black Stars (Antony & The Johnsons, ’I Fell in Love With a Dead Boy (EP), 2001)
Tout dans le décor me rappelle l’écriture, et tout dans l’équilibre me permet de croire — au cœur le plus dense de la mort — à une pérennité de la lumière.
n.
La lumière, on ne la voit que si des corps lui font écran : là seulement pourront naître des ombres qui laisseront voir autour d’eux de la lumière découpée dans les formes qui fabriqueront, pour nous qui sauront les voir, des gestes et leurs désirs. C’est ce que (...)