La Plage (Yann Tiersen, ’Les Retrouvailles’ 2005)
… que tu te déplaces alors ou non
sur l’enjambée
la hauteur ici
reprend.
--
… plage
du plus haut
comme
sans qu’ici le vent ait à reprendre souffle
moi-même arrêté.
André Du Bouchet, Ici en deux in ’Poèmes et proses’
Longue plage de temps et d’espace morts à atteindre comme l’endroit le plus reculé du monde : reculé, c’est le mot, puisqu’à chaque pas que l’on fait (…)
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Articles
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la dune — vestiges d’un désir
14 mai 2011, par arnaud maïsetti -
Réservé à l’affichage électoral | astres morts
18 juin 2017, par arnaud maïsettiNos ombres mortes de la veille
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Rue d’Aubagne | « À nos morts, à vos murs »
6 novembre 2019, par arnaud maïsetti5.11, un an après
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en attendant, ne rien attendre
4 septembre 2016, par arnaud maïsettiBob Dylan, ’Can’t Wait’ (Time Out of Mind, 1997) Le langage n’est pas la vie, il donne des ordres à la vie ; la vie ne parle pas, elle écoute et attend.
Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille Plateaux, p. 95-96. À la recherche des signes, on perd souvent sa propre trace. J’aurai tant aimé la ville et je m’en éloigne, de plus en plus : pour mieux (me dis-je et me console) en retrouver la violence, la déchirure, la beauté terrible et nécessaire. La ville est comme sa terre : on ne peut (…) -
romantisme du confinement et privilège de classe
18 mars 2020, par arnaud maïsetti18 mars
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derniers jours des derniers jours [Avignon #4]
24 juillet 2018, par arnaud maïsettiAu théâtre s’accuse leur goût pour le lointain. La salle est longue, la scène profonde. Les images, les formes des personnages y apparaissent, grâce à un jeu de glaces (les acteurs jouent dans une autre salle), y apparaissent plus réels que s’ils étaient présents, plus concentrés, épurés, définitifs, défaits de ce halo que donne toujours la présence réelle face à face. Des paroles, venues du plafond, sont prononcées en leur nom. L’impression de fatalité, sans l’ombre de (…)
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on sait le dehors hostile, et les foules déchaînées
12 juin 2016, par arnaud maïsettiOn a peu d’abri : on n’en cherche pas. On sait que le ciel est vide. On sait que la ville est inhabitable. On sait combien ne suffira jamais la nuit. On sait aussi qu’on ne lui appartient pas vraiment. Vraiment, on sait mille choses : la vitesse de la lumière au siècle près, et le bruit que font les balles, ou la date des morts. On sait aussi qu’on ne survivra pas à ce monde. Oui, on sait beaucoup de choses, comme par exemple : que le ciel est vide, et qu’on est sans abri.
On sait le (…) -
ciels de traine, formes du monde
27 avril 2017, par arnaud maïsetti27 avril 2017
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change le monde, il en a besoin
9 avril 2018, par arnaud maïsetti9 avril 2018
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La Ville écrite | flânage interdit
4 juin 2016, par arnaud maïsettiêtre au centre du monde et rester caché au monde
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Aragon | J’arrive où je suis étranger
29 mars 2016, par arnaud maïsettiRien n’est précaire comme vivre
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la musique creuse le ciel
30 mai 2018, par arnaud maïsetti30 mai 2018
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mais on y rêve
16 juin 2020, par arnaud maïsetti16 juin 2020
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À la Place de la République
29 novembre 2015, par arnaud maïsettides fourgons et des matraques
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dans la direction de l’inconnu
25 décembre 2019, par arnaud maïsetti24 décembre 2019
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anticipation #43 | stades où crier
18 octobre 2010, par arnaud maïsettiDes cris que la ville poussait plus haut qu’elle, et des endroits où elle se rassemblait pour cela, il ne restait que de la poussière entreposée au milieu des ruines, rien d’autre.
Lorsqu’on se retrouvait devant ces monuments, on ne savait pas s’il fallait entrer ou rester dehors. Au juste, où résider le monument, et où ce qui l’entourait : s’il fallait regarder les courbes, juger des hauteurs, ou pénétrer dans l’enceinte pour voir les gradins, ou la fosse — non, on ne savait pas au juste (…) -
La Ville écrite | Marseille : vivez,
31 mai 2016, par arnaud maïsettiréjouissez vous
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que notre force excède notre malheur
11 mars 2019, par arnaud maïsetti11 mars 2019
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il y était presque
1er mai 2017, par arnaud maïsetti1er mai
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le dessein des villes
26 octobre 2010, par arnaud maïsettiOther Towns and Cities (Camera Obscura, ’My Maudlin Career’ [2009])
Ce que je crois – sans pouvoir alléguer de suffisantes raisons à cette croyance – s’énoncerait donc ainsi : le péché qui fit (et défit) l’enfance dispose de tous les mots sauf d’un seul pour tenter de se dire. Mais, parce qu’il est un mot qui manque, l’absence mine la phrase. Et la phrase ne peut se développer que d’une manière oblique et allusive, élaborant lentement ses circonlocutions, gyrovaguant à l’infini autour de (…)
