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_routes & chemins
Articles
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Peter Handke | « Accorde-toi le soleil »
31 janvier 2019, par arnaud maïsetti -
sillons
27 septembre 2010, par arnaud maïsettiCreep (Scala — reprise de Radiohead, 2007)
Sous les seins de la terre hideuse Dieu-la chienne s’est retirée, des seins de terre et d’eau gelée qui pourrissent sa langue creuse
Antonin Artaud, L’Ombilic des Limbes (’Avec moi dieu-le-chien’)
Traces qui dessinent une route (c’est le mouvement qui a dessiné le chemin, et non l’inverse) : mais aux sillons superposés, dans la même direction pourtant évidente, mille chemins, mille petites routes à l’écart insensible, mille possibilités de prendre la route — (...) -
« la lumière vient de ce qui se laisse détruire » (Supernova)
16 juin 2012, par arnaud maïsettiDu ciel ne nous parviennent que des nouvelles anciennes, déjà effacées, d’un monde éteint : et moi je marche à travers elles. Les lumières qui me permettent de voir et d’avancer dans la nuit noire d’un soir comme celui-là sont jetées par une étoile aujourd’hui morte, depuis des milliards d’années, morte et enterrée dans un noir plus grand encore que celui qui nous entoure. Appris il y a peu : en quoi une supernova nous est précieuse, parce que dans cette mort de l’étoile surgit une lumière telle qu’elle (...)
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d’autres fauteuils (d’autres signes)
29 juillet 2012, par arnaud maïsettiDécidément. Ces derniers jours, il y a toujours une chaise, un fauteuil sur ma route. Quel signe ? Des heures à la table de travail ces mois, ne pas en bouger — se pencher, les heures ne durent pas avec la même vitesse. J’entends parler de l’été ; dehors, le ciel tourne lentement sur les vacances ; chaque jour est ici le même pourtant : j’en mesure l’avancée sur l’écran, la page qui avance, l’une après l’autre. C’est étrange, l’arrêt du temps sur ce temps arrêté dehors. La vacance de temps.
Puis, de temps (...) -
Entrer, sortir. Une échappée poétique_
Geneviève Dufour
1er octobre 2010, par arnaud maïsettiI’m Not Yours (Angus & Julia Stone, ’Down the Way’, 2010) J’ai quitté ma country doucement comme on sort la nuit d’entre les draps pour ne pas réveiller l’homme qui sommeille tout près. J’ai marché sur les trottoirs avec une fausse rêverie : devenir autre. Et puis, j’ai rencontré Arnaud. Il se dirigeait en sens inverse. Je crois qu’il cherchait la clôture de bois cernant la plaine. Il cherchait le monde écrit. Il ne m’a pas reconnue. Il a poursuivi son chemin. Petite ombre lointaine. Visage évanescent. (...)
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la nuit d’après (pour garder le chemin)
21 octobre 2012, par arnaud maïsettiC’est d’avoir rangé tous les livres, toute la journée, qui a tout terminé. Ranger tous les livres a fait passer la journée, d’un bout à l’autre (il y avait beaucoup de livres partout, sur la table, sur le sol, aux moindres recoins de poussière : il a fini par y avoir plus de livres que de poussière, c’était une conquête de chaque jour). Ces trois derniers mois, un livre sorti ne pouvait revenir à sa place, il fallait le poser ici, près de l’écran ; parfois, ce n’était que pour une phrase (un mot (même pas (...)
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c’était marcher
16 octobre 2016, par arnaud maïsettiLa crevaison pour le monde qui va. C’est la vraie marche. En avant, route !
Rimb.
Bob Dylan, Ain’t talkin’ (Modern Times, 2006) Seulement marcher – c’était, dans le contre-jour en descendant la Canebière, le mouvement, l’allure, l’aveuglement aussi, et la pulsation : face au jour qui s’effondrait de si haut, brûler ces jours. En fins de semaine, se retourner sur les causes d’un dimanche est toujours décevant : lundi, mardi, mercredi et fatalement jusqu’à cette ombre-là jetée devant soi comme un (...) -
la levée des étangs
25 août 2010, par arnaud maïsettiSi on pouvait faire tenir ensemble « demain » et « aujourd’hui », on rattraperait sûrement « après-demain »
Henri Michaux The Greatest (Cat Power, ’The Greatest’ (2005) Aux endroits de plus basse terre, il n’y a rien d’autre à faire que se tenir devant, avec toute cette tâche d’homme que tu as amassée dans la chemise et qui suffit à te porter jusque là, et je me penche, forme un creux avec la paume de mes mains pour prendre de l’eau — quand je lèverai les bras jusqu’à mes lèvres desséchées et presque (...) -
cette nuit d’orage (qui ne vient pas)
1er août 2013, par arnaud maïsettiC’était en me perdant dans les rues qui tournent autour de *** que cette image m’est venue, longue et sereine, et sans durée, et sans bruit : la mer est pleine d’oiseaux morts.
J’ai lu :
Es-tu dehors par cette nuit d’orage, poursuivant ton voyage amoureux, mon ami ? Le ciel gémit comme un au désespoir. Je n’ai pas sommeil cette nuit, mon ami. À tout moment j’ouvre ma porte et je scrute les ténèbres. Je ne distingue rien devant moi, et je doute où passe ta route ! Sur quelle obscure rive du fleuve (...) -
je marche (interminablement)
16 février 2012, par arnaud maïsettiLA SOIF
J’appelle l’éboulement (Dans sa clarté tu es nue) Et la dislocation du livre Parmi l’arrachement des pierres.
Je dors pour que le sang qui manque à ton supplice, Lutte avec les arômes, les genêts, le torrent De ma montagne ennemie.
Je marche interminablement.
Je marche pour altérer quelque chose de pur, Cet oiseau aveugle à mon poing Ou ce trop clair visage entrevu A distance d’un jet de pierres.
J’écris pour enfouir mon or, Pour fermer tes yeux.
L’épervier, (...) -
dans l’écriture des jours d’oubli
13 mars 2016, par arnaud maïsettiLe cœur humain est né pour la faiblesse, Et l’héroïsme est un joug qui l’oppresse.
Saint-Just, Organt, 1789 (poème lubrique) Images : vers Marseilleveyre, les arbres tendent leurs branches vers le sommet du ciel
Ce soir, la nuit tombe sur toute la semaine — et sur les précédentes, de tout son poids, de toute sa hauteur de nuit. Je relis le long poème de Saint-Just, évidemment illisible, débordant de tout un désir de littérature, un désir de désir qui l’entrave ; et l’ombre invisible de l’Histoire plane (...) -
ce qui toujours se relève (au lieu du théâtre)
26 octobre 2012, par arnaud maïsettiTout réapprendre des gestes, mêmes les plus simples, comme par exemple se lever. Je veux dire, de moi-même, sans rien, juste à cause de la lumière ou d’un cri dans le rêve, le hurlement dans ma gorge, mais tendre, ou parce que la fatigue a passé comme une couleur — non plus à cause du bruit d’un réveil qui perce. Tout réapprendre comme l’eau chaude laissée lentement tomber sur soi et que s’écoulent toutes les pensées (nouveau rite, dans l’aube : me rappeler des images du rêve pour les laisser partir de moi, (...)
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le monde loin derrière nous | prologue
2 mai 2012, par arnaud maïsettic’est né de la route
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le monde loin derrière nous | vers Lausanne
11 mai 2012, par arnaud maïsettichp. II — La Suisse
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La Bible | Les chiffres de la sagesse
24 juin 2012, par arnaud maïsettiIl y a trois choses qui sont au-dessus de ma portée
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Antonio Machado | « le chemin se fait en marchant »
23 mars 2012Jamais je n’ai cherché la gloire
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Québec | Montréal, route
24 juillet 2012, par arnaud maïsetti61 images - entre Québec et Montréal
printemps 12 -
Bob Dylan | Discours du Nobel
2 avril 2017, par arnaud maïsettiimprononçable
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Maroc | Erg Le Chabby
27 avril 2012, par arnaud maïsettisans peines
printemps 12 -
Bertrand Cantat | Amor fati
29 décembre 2017, par arnaud maïsettija sagen