Poser la voix | Dylan en concert à Paris, avril 09
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_solitudes
Articles
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Bob Dylan | ain’t talkin’ (concert)
9 avril 2009, par arnaud maïsetti -
spectres, signe des temps
23 mars 2017, par arnaud maïsetti23 mars
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la main enchantée capable d’entrer dans la machinerie
25 avril 2020, par arnaud maïsetti25 avril 2020
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peur du jour
16 octobre 2009, par arnaud maïsettiLa nuit, ça commence par une appréhension moins bornée du temps : dans le jour, il y a les tâches à faire ; les courses vides d’un endroit de la ville à un autre pour démarches administratives qui tiennent lieu d’identité sociale, à assumer, et entre les dents parfois les insultes ; les heures où il faut manger, appeler, tenir la distance, à bout portant le jour et toujours un horizon de choses à faire qui m’étreint, la projection qui m’empêche d’habiter ici et maintenant le lieu où je suis, (…)
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ce châle effiloché (sur des coffres remplis d’or)
5 avril 2012, par arnaud maïsettiJe suis couché dans un plaid Bariolé Comme ma vie
d’avoir pour seule pensée parfois celle de se placer au bon endroit de soi, et surtout à égale distance précise et violente de la vie et de la mort (je veux dire : de ma propre vie), du désir de m’y tenir pour planter les dix doigts dans l’instant et la morsure sur la chair du désir, n’en avoir pas d’autre, celle de continuer à persister dans le désir de persister, et m’enfoncer dans chaque lumière, oui, me console parfois de n’avoir pas (…) -
d’être fécondée par toi
2 avril 2020, par arnaud maïsetti2 avril
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chalance
24 juillet 2010, par arnaud maïsettiLe soleil ne se place pas devant le poteau — on triche l’espace pour intercepter sa forme, la portée de son ombre, les reflets du jour.
De même : la pierre ne tombe pas par attirance sexuelle. Elle tombe — dépourvue de sens moral. Elle tombe. (Elle a beau se trouver des raisons dans sa chute, ça ne change rien à la loi qui la fait tomber, à la nécessité de cette loi.)
Et de même : suis sans direction — sans attente ; hors la loi du ressac — un jour après l’autre : une rencontre après (…) -
Quand la nuit vient | Le sommeil #1
18 mai 2019, par arnaud maïsettitoujours c’est aux carnages qu’il pensait avant de s’endormir
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adresse #4 | à l’absente
17 juin 2010, par arnaud maïsetti« je suis dans la ville / ce qui t’encombre »
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de loin en loin
23 janvier 2010, par arnaud maïsetti« Le tableau représente un homme et une femme, sur fond de paysage chaotique. L’homme porte des habits bleu marine et des bottes en caoutchouc vert. La femme est vêtue d’une robe blanche, un peu inattendue dans cet environnement préhistorique. On imagine sans peine en regardant cette femme qu’un fil doré pourrait ceindre sa taille, et des oiseaux, voire des fleurs, voletant autour d’elle intemporellement, elle pourrait prendre l’allure d’une allégorie d’on ne sait quoi." (…)
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aménager le dehors
14 décembre 2011, par arnaud maïsettiligne de partage au-dedans, seulement la suivre, le doigt sur la couture de ce corps emprunté à la fatigue (lui rendre quand) ; la frontière intérieure brouillée entre trois territoires : le sommeil, la veille et ce qui les sépare, là précisément entre lesquels, moi, debout, debout encore, je marche, crie parfois (je m’entends crier oui, parfois, avec la voix des vieux gardes de Hamlet, sur le tour de ronde, en armures de guerre) : qui vive – qui vive me répond l’écho et je reconnais ma (…)
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infusez davantage
22 avril 2019, par arnaud maïsetti25 avril 2019
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devenir mon propre corps (songer)
8 novembre 2012, par arnaud maïsetti— Ah songer est indigne Puisque c’est pure perte ! Et si je redeviens Le voyageur ancien Jamais l’auberge verte Ne peut bien m’être ouverte.
A. Rimb. (Comédie de la soif) Le dehors partout, maintenant — maintenant qu’il n’y a plus de voiture, maintenant qu’il fait presque froid (mais pas encore celui qui transperce), maintenant surtout qu’il est trop fatigué pour dormir, en soi, et qu’on traînera quoi qu’on fasse cette fatigue demain tout le jour, c’est trop tard pour la conjurer, dormir (…) -
des portes sans battants
5 janvier 2019, par arnaud maïsettiDimension qui distend, qui augmente, qui en largeur s’étend, m’étend. Qu’est-ce qui arrive, qui dérive, musique qui me bague, qui me baigne. La tête pleine d’aubes, j’avance poussant des portes sans battants.
Plus de lassitude. Arc-en-ciel de merveilles. C’es si beau le renouveau : le matin pense de partout. Est-ce possible ? Est-ce vrai ? Le mal, l’inquiétant, l’interminable mal, une nappe, une invisible nappe l’a fait disparaître.
Félicité ! Je n’ai plus à descendre. Arrivée, une (…) -
la ville est un sas (et la lumière)
8 septembre 2012, par arnaud maïsettiEntre le bureau et le bureau, la ville est ce sas. Tous les matins, vers 9h, puis le soir, quand le soleil tombe, il est 19h, être seulement dehors celui qui croit qu’il n’est plus dedans. On a comme cela, de ces ruses. Pour tromper qui ? Quand je me retournerai sur ces mois (cela finira bien par arriver), il me restera peut-être ces marches par dessus tout, quand il s’agit de faire le vide : en fait, le vide se fait tout seul. Même plus besoin de musique. Sortir dans le vide de soi. Voir (…)
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d’où la clarté mille fois réfractée de la lumière tombe sur moi
24 avril 2020, par arnaud maïsetti24 avril 2020
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Jérémy Liron | « Dans la solitude »
25 juin 2010, par arnaud maïsettiexposition à la Galerie Gounod
printemps 2010 -
sillons
27 septembre 2010, par arnaud maïsettiCreep (Scala — reprise de Radiohead, 2007)
Sous les seins de la terre hideuse Dieu-la chienne s’est retirée, des seins de terre et d’eau gelée qui pourrissent sa langue creuse
Antonin Artaud, L’Ombilic des Limbes (’Avec moi dieu-le-chien’)
Traces qui dessinent une route (c’est le mouvement qui a dessiné le chemin, et non l’inverse) : mais aux sillons superposés, dans la même direction pourtant évidente, mille chemins, mille petites routes à l’écart insensible, mille possibilités de (…) -
habiter dans la conquête du vide
3 septembre 2016, par arnaud maïsetti3 septembre
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nuit semaine mois : prêts à vivre
25 juillet 2016, par arnaud maïsettiDe retour, mais d’où ; et vers quoi ? Rideau sur Avignon : Marseille semble abandonnée. D’une rue à l’autre, personne. La chaleur qui monte n’appartient qu’à l’entre-deux sans raison d’une pliure : au pli de l’année, ces mois de juillet et d’août ralentis par la chaleur, et il faut passer au-dessus de ces jours aussi.
Garder la haine des bilans comme antidote : pas de regard arrière. Et pourtant, reviennent par flux ces trois semaines passés. Sur scène, ces clins d’œil à l’actualité qui (…)
