Marcher sur les deux rives d’une rivière.
Marcher sur les deux rives d’une rivière est un exercice pénible. Assez souvent l’on voit ainsi un homme (étudiant en magie) remonter un fleuve, marchant sur l’une et l’autre rive à la fois : fort préoccupé, il ne nous voit pas. Car ce qu’il réalise est délicat et ne souffre aucune distraction. Il se retrouverait bien vite, seul, sur une rive, et quelle honte alors !
Michaux, Au pays de la magie Maude Audet, Galloway Road
Toute cette vie serait décidément une (...)
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_ciels
Articles
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Marcher sur les deux rives d’une rivière est un exercice pénible
5 juillet 2018, par arnaud maïsetti -
afin de te changer en celui que tu es
21 avril 2020, par arnaud maïsetti21 avril 2020
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couloir du jour (en traverser chaque seconde)
9 décembre 2013, par arnaud maïsettiLa lumière, c’est la même que pour le premier jour, une folie. Impossible de se lever en disant : encore une fois. Il y a seulement ce sentiment étrange qui relie à plus qu’à soi et devant lequel seulement la reconnaissance d’être un vivant — ce qu’avant on nommait : rendre grâce, mais désormais qu’on est seul dans l’ordre des choses, se dire simplement qu’on se tient dessous cela, et au-devant du jour si grand — on pense lentement à ceux qui ne vont pas voir la nuit, à ceux qui la passeront pour leur (...)
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À l’heure dite, soleils couchés
3 novembre 2011, par arnaud maïsettià la minute où le soleil se couche, image fixe
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foules du présent, images de ces jours
30 juillet 2016, par arnaud maïsettiUne foule immense, compacte, silencieuse, s’était levée, peut-être un matin, un soir : on ne savait pas. Quand on passait auprès d’elle, on cherchait à y tirer une leçon : il n’y en avait pas. C’était peut-être cela, la leçon : foule qui était, de ces semaines, l’image parfaite, terrible et calme sous le jour. Immense, compacte, et silencieuse, et qui ne réclamait rien que d’être ici, foule sous le jour, commune appartenance au désir de commune.
De loin, on avait l’impression que la foule regardait d’un (...) -
Détruire le ciel
26 mai 2019, par arnaud maïsettiimpossibilité des corneilles
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plongée dans l’année qui s’achève
21 décembre 2015, par arnaud maïsettiLa nostalgie est une structure du temps humain qui fait songer au solstice dans le ciel. Pascal Quignard, Abîmes Il est seize heures cinquante-six, et le jour est tombé un peu partout dans cette ville. Demain à huit heures quarante-et-un, il se lèvera peut-être quelque part, mais où ? C’est la plus longue nuit de cette année, et c’est ainsi le jour qui dit le mieux l’année passée, l’année en cours pas encore passée. À quatre heures quarante-huit, ce sera la pointe du jour et de la nuit, le moment ramassé (...)
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Le ballet du feu
7 septembre 2016, par arnaud maïsettichorégraphie des Canadairs sur Marseille
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dans notre propre main la volonté, ce fouet
23 avril 2020, par arnaud maïsetti23 avril 2020
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la seule souffrance que tu puisses éviter
13 avril 2020, par arnaud maïsetti13 avril 2020
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car il ne s’est encore rien passé
18 avril 2020, par arnaud maïsetti18 avril 2020
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Marseille - Beyrouth | Par dessus le ciel
16 décembre 2017, par arnaud maïsettid’en haut
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Jrnl | Alors que l’ombre peut tenir
5 mai, par arnaud maïsettiDimanche 5 mai 2024
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derniers feux, premières vagues
3 janvier 2018, par arnaud maïsetti2 janvier 2018
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Prado | le ciel vu de la mer (et le vent)
5 février 2017, par arnaud maïsettitreize fois le vent
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puis quand vient l’automne brumeuse
24 septembre 2017, par arnaud maïsetti24 septembre
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Vietnam #3 | dans les hauteurs des Hmongs
30 octobre 2015, par arnaud maïsettile 7 octobre
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comment porter le deuil de l’hiver
16 mars 2014, par arnaud maïsettiTant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Genèse, 8.22 Il faudrait un mot qui dise le contraire du deuil. Et peut-être est-ce un deuil encore — et comment dire le deuil d’un deuil ? Comment le porter sur le bras, de quelle couleur l’étoffe, les jours qui se lèvent et agrandissent le ciel et le temps.
Dans le jardin des plantes, cette pensée que l’hiver s’était arrêté là, net, à nos pieds, dans l’odeur de (...) -
Vietnam #2 | Vers Sa Pa
26 octobre 2015, par arnaud maïsettile 6 octobre
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pour pouvoir vraiment la haïr
25 mai 2021, par arnaud maïsetti25 mai 2021