J’aurais écouté Callous Sun dans une tendre rage ce soir, lentement pour l’apaiser en moi, ou pour éprouver davantage la lumière qui est si loin où je la respire, où je voudrais qu’elle soit.
J’aurais devant les pages rédigées tout à l’heure voulu souffler comme sur des cendres — tout qui se serait éparpillé.
J’aurais derrière moi quand la ville s’éloigne désiré retenir toute la vitesse du monde, et dire je reviens.
J’aurais remonté cette ville-là, dans le noir, et aux angles les tours de verre, tourner, et (...)
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_ciels
Articles
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ab irato (l’impitoyable)
23 février 2014, par arnaud maïsetti -
il peut arriver que l’on s’impatiente un peu (zone de silence)
25 janvier 2014, par arnaud maïsettiDes cent quarante-huit images prises dans la journée, je ne parviens à en déposer aucune ici. Toujours des forces entre soi et le monde résistent, surtout quand ces forces sont le monde lui-même : s’y soumettre.
Je n’ai pas la patience d’attendre ce soir (ni la force de veiller davantage) — si je ne connais pas le mot qui dirait le contraire de l’attente, je sais la valeur de l’impatience.
Plus tard, peut-être.
Plus tard, je déposerai les images que j’ai arrachées au trajet de train, quand au matin (...) -
feux aux portes de la ville, nuit en plein jour
11 août 2016, par arnaud maïsetti11 août
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foules du présent, images de ces jours
30 juillet 2016, par arnaud maïsettiUne foule immense, compacte, silencieuse, s’était levée, peut-être un matin, un soir : on ne savait pas. Quand on passait auprès d’elle, on cherchait à y tirer une leçon : il n’y en avait pas. C’était peut-être cela, la leçon : foule qui était, de ces semaines, l’image parfaite, terrible et calme sous le jour. Immense, compacte, et silencieuse, et qui ne réclamait rien que d’être ici, foule sous le jour, commune appartenance au désir de commune.
De loin, on avait l’impression que la foule regardait d’un (...) -
comme une forme inachevée du présent
30 août 2017, par arnaud maïsetti30 août 2017
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comment respirent le ciel et le sable
6 avril 2014, par arnaud maïsettiLe désert, c’est le vide avec sa poussière. Au cœur de cet univers pulvérisé, dans son absence intolérable, seul le vide conserve sa présence ; non plus comme vide, mais comme respiration du ciel et du sable.
Jabès
si dans cette chair bouleversée qui est pourtant dans la continuité d’une vie singulière, je peux croire encore au ciel (vide), c’est à cause de la route — et du bouleversement à traverser, de la continuité à chercher, de la vie peut-être à inventer, je cherche les signes : elle est dans ma (...) -
connexions déconnexions
21 août 2017, par arnaud maïsetti21 août 2017
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en attendant le bateau (folie des assauts)
26 août 2013, par arnaud maïsettiIl n’y a que l’eau, les femmes et la mort, qui nous prennent dans notre nudité. Nous changent.
G. Perros
La rentrée comme une grande retraite au large. Dans les regards des gens, je le voyais, c’était aujourd’hui : aujourd’hui qu’on concéderait sa vie à la vie réelle. Me suis assis au même café, au même endroit, à la même table, repris la ligne là où je l’avais laissée hier, l’ai tirée là où je l’ai pu ce soir, là où je la reprendrai demain matin ; j’avais oublié qu’il pouvait faire froid.
Entendu, à la (...) -
couloir du jour (en traverser chaque seconde)
9 décembre 2013, par arnaud maïsettiLa lumière, c’est la même que pour le premier jour, une folie. Impossible de se lever en disant : encore une fois. Il y a seulement ce sentiment étrange qui relie à plus qu’à soi et devant lequel seulement la reconnaissance d’être un vivant — ce qu’avant on nommait : rendre grâce, mais désormais qu’on est seul dans l’ordre des choses, se dire simplement qu’on se tient dessous cela, et au-devant du jour si grand — on pense lentement à ceux qui ne vont pas voir la nuit, à ceux qui la passeront pour leur (...)
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comment porter le deuil de l’hiver
16 mars 2014, par arnaud maïsettiTant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Genèse, 8.22 Il faudrait un mot qui dise le contraire du deuil. Et peut-être est-ce un deuil encore — et comment dire le deuil d’un deuil ? Comment le porter sur le bras, de quelle couleur l’étoffe, les jours qui se lèvent et agrandissent le ciel et le temps.
Dans le jardin des plantes, cette pensée que l’hiver s’était arrêté là, net, à nos pieds, dans l’odeur de (...) -
le centre vide de la ville (il y a beaucoup de ciel)
14 novembre 2013, par arnaud maïsettiIl y a beaucoup de mer. Phrase de marin pour dire (je ne sais pas vraiment, j’imagine : une mer formée, avec des creux, des trous, des murs d’eaux soudain qui viennent s’abattre comme des oiseaux morts, des corps de plein désir) — et chaque matin, c’est cette phrase qui me vient pour dire (je ne sais pas vraiment, il y a tant de ciel, comme dire que)
Pour aller vers la ville, et en sortir, passage obligé par la Rotonde — en faire le tour comme d’une centrifugeuse : mais au lieu de prendre de la (...) -
la flamme brûle sans savoir qu’elle existe
22 août 2018, par arnaud maïsetti22 août 2018
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Marcher sur les deux rives d’une rivière est un exercice pénible
5 juillet 2018, par arnaud maïsettiMarcher sur les deux rives d’une rivière.
Marcher sur les deux rives d’une rivière est un exercice pénible. Assez souvent l’on voit ainsi un homme (étudiant en magie) remonter un fleuve, marchant sur l’une et l’autre rive à la fois : fort préoccupé, il ne nous voit pas. Car ce qu’il réalise est délicat et ne souffre aucune distraction. Il se retrouverait bien vite, seul, sur une rive, et quelle honte alors !
Michaux, Au pays de la magie Maude Audet, Galloway Road
Toute cette vie serait décidément une (...) -
au coucher de soleil (comme une harmonie)
25 août 2013, par arnaud maïsettiDe telles matinées sont réelles, si l’on veut. Mais on y a cette exaltation où la moindre beauté nous grise et nous donne presque, quoique la réalité habituellement ne puisse pas le faire, un plaisir de rêve. La couleur juste de chaque chose vous émeut comme une harmonie, on a envie de pleurer de voir que les roses sont roses ou, si c’est l’hiver, de voir sur les troncs des arbres de belles couleurs vertes presque réfléchissantes, et si un peu de lumière vient toucher ces couleurs, comme par exemple au (...)
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VIDÉO | Lune d’ici sous vent du Nord
27 décembre 2017, par arnaud maïsettile bruit des choses qui s’éparpillent
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car il ne s’est encore rien passé
18 avril 2020, par arnaud maïsetti18 avril 2020
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Henri Michaux | « L’Étang »
23 avril 2020, par arnaud maïsettiLui demeure
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dans notre propre main la volonté, ce fouet
23 avril 2020, par arnaud maïsetti23 avril 2020
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la seule souffrance que tu puisses éviter
13 avril 2020, par arnaud maïsetti13 avril 2020
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les aubes pas encore mortes
1er janvier 2019, par arnaud maïsetti1er janvier 2019