Bookstore (Jon Brion ’Eternal Sunshine Of The Spotless Mind’ ) Et en rentrant seul chez lui, à cette heure où les conseils de la Sagesse ne sont plus étouffés par les bourdonnements de la vie extérieure, il se dit : « J’ai eu aujourd’hui, en rêve, trois domiciles où j’ai trouvé un égal plaisir. Pourquoi contraindre mon corps à changer de place, puisque mon âme voyage si lestement ? Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante ? » (…)
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_villes
Articles
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projets pour une vie future
7 septembre 2010, par arnaud maïsetti -
et le reste,
22 juin 2011, par arnaud maïsettidernier jour de l’année avant régression vers la nuit : n’y ai vu que du feu —
rien d’autre que
et le reste,
désormais partir, et fermer les yeux sur le blanc de la page (quelle page) — pas d’image cette fois, pas d’image ce soir : que le blanc de la page pour enterrer l’année, et on appelle ça un solstice ?
désormais : dernier jour de l’année avant retour vers la nuit (intérieure, mouvante).
j’aurais trouvé le titre de ma pièce finalement : aujourd’hui n’a pas été vain. il reste à (…) -
éparpillement du livre
9 juillet 2010, par arnaud maïsettiRest (Syd Matters, ’Hi life’, 2010) Le vent circule de part et d’autre de l’appartement : c’est l’avantage de la double exposition sud/nord — il y a malgré tout des inconvénients : j’ai laissé sur le bureau les feuilles du texte que j’avais imprimées pour relire et corriger, et quand je rentre, je les retrouve en désordre mêlées aux journaux de la semaine que je n’ai pas jetés. Et quand je me penche pour les ramasser, un ordre neuf de ce texte prend naissance : plus précis que celui que je (…)
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morsures à l’appel du temps
12 avril 2011, par arnaud maïsettiSuck Young Blood (Your time is up) (Radiohead, ’Hail To The Theif’, 2003)
Ai-je le pouvoir de mourir ? Un Coup de dés jamais n’abolira le hasard est comme la réponse où demeure cette question. Et la « réponse » nous laisse pressentir que le mouvement qui, dans l’œuvre, est expérience, approche et usage de la mort, n’est pas celui de la possibilité — fût-ce la possibilité du néant —, mais l’approche du point où l’œuvre est à l’épreuve de l’impossibilité.
Maurice Blanchot, L’espace (…) -
furieuses envies, ou l’oubli
23 mai 2017, par arnaud maïsetti23 mai 2017
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merveille du dehors (des jardins dans le mirage)
21 janvier 2013, par arnaud maïsettic’est la ville entière qu’ils nous avaient laissée, vide, et nous, au contraire : tout ce blanc qui emplit : de l’avoir espéré si différente ; et alors, quoi ? marcher un peu.
Devant la demeure, arrête-toi, pleure les ruines Interroge les vestiges « Où sont les bien-aimés ? par où partirent les chameaux ? Combien et combien de déserts parcourus ? »
Le froid quand il tombe ainsi, qu’il ne prévient pas (c’est faux, déjà vendredi soir : mais très vite samedi avait tout effacé, que de la (…) -
lignes du sol
15 juin 2010, par arnaud maïsetti(sol) s. m.
1° Surface sur laquelle reposent les corps terrestres. à deux pieds du sol. Il ne faut pas bâtir sur le sol d’autrui. Le sol de cette ville est inégal. Un de ces beaux jours qu’on ne voit plus à mon âge et qu’on n’a jamais vus dans le triste sol où j’habite aujourd’hui, J. J. ROUSS. Confess. IV. Sur un plan, on pourrait dire cette rencontre possible ; sur un plan droit et posé sur le sol, dans l’axe de la rectitude des choses — il y aurait la possibilité de cette rencontre ; (…) -
mes fantômes, plus désirables
12 août 2011, par arnaud maïsettiBack Of Your Head (Cat Power, ‘Moon Pix’, 1998)
Stands alone in most walks of life / Walks alone in most walks in life
… devant cette photographie jaunie dans son cadre de peluche ai-je jamais pu me glisser, tarot mêlé au jeu du rêve, entre les feuillets de mon lit sans songer au jour où — sans âge comme un roi de cartes — familier comme le double gracieux des bas-reliefs d’Égypte — plat comme l’aïeul sur fond de mine de plomb, à la belle chemise de guillotiné, des albums de famille — (…) -
La Ville écrite | les gestes parlent
23 février 2012, par arnaud maïsettioui mais avec quels mots
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la clé de voûte
8 juin 2010, par arnaud maïsettiMiddle Classe Men (Syd Matters, "Someday We Will Foresee Obstacles", 2005)
Sleepless children / Dying seeds Middle class men / Are oldre kids Ce qui fait obstacle à l’histoire, quand je me tiens devant les masses inertes et noires des temples, des palais, les façades hautes des plus grands tribunaux, c’est tout le poids des années qui nous rend le passé défait, déjà accompli, comme déroulé jusqu’à nous le rôle de toutes les scènes : pensées faciles, oui, dites mille fois — ce qui fait (…) -
nous approcher
13 mars 2010, par arnaud maïsettiOn se déplace à pied dans cette ville, on passe d’un bout à l’autre de ses rues comme de la journée : et quand on gagne une minute de soleil, on perd une autre de nuit — alors, quand on revient de l’autre bout de la ville, on est pas délesté du jour, seulement moins lourd de la nuit à venir.
Aujourd’hui, au pied de la tour Pey-Berland, la foule arrêtée soudain comme en plein élan par un chanteur au timbre juste et fort — je remarque que ceux qui distribuent les tracts, une rue plus loin, (…) -
histoires du jour (Zeppelin)
15 mars 2011, par arnaud maïsettiRock and Roll (Led Zeppelin, ’How The Best Was Won’, Concert 1972)
Ce soir, rien que des images diffuses de la journée, brisée, mais laquelle saurait la dire toute ? Après-midi, travail autour de Giambattista Vico : relever cette idée, qui appartient à sa conception de l’Histoire éternelle idéale — cherchant une nature commune aux nations, Vico dégage trois coutumes humaines qui les rendraient, au-delà des différences, communes ; coutumes existant depuis tous temps et pour tous temps. 1. (…) -
une image de la fin
14 juillet 2010, par arnaud maïsettiEn passant devant un immeuble de verre, je suis pris de douleur : un mal au cœur violent comme un dégoût du reflet qui déforme en le produisant le monde en son abîme. En progressant plus péniblement, courbé en deux contre le vent, je remarque une tache, à droite, qui avance, et coulisse le long des vitres à mesure que je m’approche.
Quand je traverse, elle me fait face, et s’immobilise à un mètre de moi : elle tend la main quand je pose la mienne sur elle, et le reflet qui se dessine, (…) -
Rimbaud | Ici je rêve de
12 février 2012, par arnaud maïsettiSur le mot rêve dans Illuminations
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sans être là
30 novembre 2018, par arnaud maïsetti30 novembre 2018
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canal saint-martin
5 décembre 2009, par arnaud maïsettià hauteur de pavés, la ville à plat me semble comme posée sur une plaque mouvante, et chaque geste que je pourrais faire risquerait de la déplacer, à gauche ou à droite, ou la renverser. alors, je ne bouge pas, je ne respire plus, je ne pense même pas : je regarde.
la pluie tombe plus lentement, plus lourdement ; le noir qui descend pour entourer les réverbères, s’il me voyait, pourrait m’absorber, mais il ne m’a pas encore aperçu, caché derrière les derniers pavés du canal saint-martin, (…) -
mises à jour
22 avril 2010, par arnaud maïsettiIl me semble que c’est l’église Saint-Roch | juillet 2006 Aujourd’hui, temps vacant ; nécessité de lire, trois heures : et aucune phrase ne sort vivante. Qu’attendre du jour après ?
Rien d’autre qu’attendre.
Classer, ranger, ouvrir (balayer, fermer : et pas même partir).
Mise à jour des liens ; se dire : dis moi ce que tu lis, je te dirai… — mise à jour tout court, établissement du programme des prochains jours : mise à plat des délais et remise sine die de ce qui ne se fera jamais : (…) -
la colère et la tendresse
28 octobre 2011, par arnaud maïsettiDerrière la vitre — mais qui est derrière la vitre : moi ; ou tout cela qui vit de l’autre côté, dans sa lumière – passent des présences affolées : je me retourne, ce n’était rien. Seulement des fantômes de ma présence passée ici, à cette même place, dans ces mêmes heures, qui disent
quelle beauté, oui, les couples en pleurs au milieu des trottoirs, les motos renversés, au matin, les ponts qui montent et descendent
Quand je reviens là, j’y suis encore par dizaines. Mes corps du passé (…) -
le dessein des villes
26 octobre 2010, par arnaud maïsettiOther Towns and Cities (Camera Obscura, ’My Maudlin Career’ [2009])
Ce que je crois – sans pouvoir alléguer de suffisantes raisons à cette croyance – s’énoncerait donc ainsi : le péché qui fit (et défit) l’enfance dispose de tous les mots sauf d’un seul pour tenter de se dire. Mais, parce qu’il est un mot qui manque, l’absence mine la phrase. Et la phrase ne peut se développer que d’une manière oblique et allusive, élaborant lentement ses circonlocutions, gyrovaguant à l’infini autour de (…) -
vies de la Sibylle de Panzoust
6 septembre 2010, par arnaud maïsettiRed Dawn Rising (Birdy Nam Nam, ’Manual for Successful Rioting’, 2009) Entendez ma conception : On m’a dict que à Panzoust près le Croulay, est une Sibylle tresinsigne, laquelle praedict toutes choses futures : prenez Epistemon de compaignie, & vous transportez devers elle, & oyez de ce que vous dira. François Rabelais, Le Tiers-Livre Traque le matin quand il se dérobe ; pas de petit profit, on prendra ce qu’il faut — éventrer le moment où le jour décline (tâcher de trouver le (…)