Marche dans le jour qui s’épuise. Cherche les adresses intérieures, les portes qu’il faudrait affronter à mains nues et qui ne s’ouvriront jamais. Conserve au moins pour toi les traces laissées sur les poings, et le sang perdu. Ne possède pas plus de certitudes qu’une et une seule : celle-ci : n’en posséder pas plus qu’une seule à la fois.
Par exemple : marcher dans le jour qui s’épuise pensant être celui qui marche dans la nuit qui reprend pied. Et puis l’abandonner quelque part, ici peut-être, mieux (...)
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Articles
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dans le jour qui s’épuise
20 avril 2015, par arnaud maïsetti -
et demain sera jour (bien tôt)
3 juillet 2013, par arnaud maïsettiles routes qu’on prend pour la première fois en se disant je la prendrai mille fois peut-être, et des yeux, ainsi, comme cela, on dépose en pensée les cailloux blancs qui serviront à rentrer, chaque jour, le lendemain, et plus tard, sous la pluie, la nuit, la neige, tout cela, mais pour l’instant je ferme les yeux à cause de la lumière, et grâce à elle (je me répète grâce à elle en la désirant grâce, en me sachant de nature accordé à cette puissance là : grâce et nature ensemble liées comme l’inquiétude au (...)
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À un ami | « L’universel désir d’être quelqu’un »
27 septembre 2014deuxième extrait
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ces jours singuliers (qu’on retient comme des caresses)
23 janvier 2014, par arnaud maïsettiLe réveil ajusté au lever du soleil, il est presque huit heures et pourtant le jour était déjà répandu à grandes eaux sur les trottoirs et griffait sur la rue en bas ; la pensée soudaine en moi à ce qui vient de naître avec ce jour est une adresse ; une immense bouffée, oui, de tout ce qui me dépossédait d’ici et de maintenant, et me reliait plus loin à ce qui est, donne sens, me traverse — du vent peut-être.
Du journal que je tiens ici, je reste fidèle à la dictée du temps, simplement déposer ici ce qui (...) -
Bob Dylan | Not Dark Yet
10 janvier 2014, par arnaud maïsettipas encore
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William Blake | « La Fleur »
10 juillet 2013, par arnaud maïsettitout près de mon cœur
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aller, retour
2 mai 2014, par arnaud maïsettice rêve — il y a cinq ans maintenant —, si présent encore et souvent, j’y pense : qu’à force de me réveiller, aller et retour dans le sommeil et la vie, j’ai pris peur de ne plus savoir si c’est dans le sommeil où le réel que j’étais, et j’ai dessiné un R sur mon poignet — puis je me levais, et j’avais ce R au poignet, mais soudain je ne me souvenais plus si le R voulait dire Réalité ou Rêve, et je me suis effondré sur le lit en espérant me lever le poignet nu, peut-être, et désirant l’inverse.
ces derniers (...) -
Camera obscura (les courses vives)
30 janvier 2014, par arnaud maïsettiCette phrase écrite il y a plusieurs jours sur une page de l’ordinateur, que je retrouve ce soir :
« Là où il y a un espace entre le sol des humains et les murs des humain, nous allons dans des courses vives à la recherche de nourriture ou de nos semblables »
Aucun souvenir de l’avoir écrite, de l’avoir lue, de l’avoir traversée en moi — et cependant ce soir, sa justesse qui foudroie.
Peut-être à cause du temps dehors et du temps passé à l’avoir perdu aujourd’hui, la colère : dehors, sa noirceur lourde (...) -
Germain Nouveau | Fin d’automne
16 novembre 2013, par arnaud maïsettiDéjà le cœur se serre, et, comme pour s’ouvrir,
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Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
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La Ville écrite | ceci est pourtant
12 juin 2013, par arnaud maïsettile contraire de la vie
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La Ville écrite | ici, parmi les vivants
28 septembre 2013, par arnaud maïsettimaintenant
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Deleuze | Quelque chose de trop grand
13 juillet 2013, par arnaud maïsettila fabulation créatrice
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[ phrases ] #6 — rêves de fraudes
6 novembre 2011, par arnaud maïsettiCouloirs comme on s’y enfonce, un couloir après l’autre et même dans l’autre engagé, étroits et plafonds bas, murs carrelés, image parfaite de la mémoire quand on veut s’imaginer sa forme, et qu’elle apparaît quand on ferme les yeux dans la nuit noire sous cette image parfaite de couloirs ainsi enfoncés les uns dans les autres, étroits, bas de plafond, murs carrelés qui tournent, et vont, descendent sans fin mais la pente est si légère qu’on dirait se décharger d’un souvenir à chaque pas tant on descend (...)
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Shannon Wright | ma blessure secrète
1er juin 2011, par arnaud maïsettiFences Of Pales, oh
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des mers virides
11 octobre 2011, par arnaud maïsettipoussières d’algues sur le fleuve immobile Je ne choisis pas : il y a des signes objectifs qui s’imposent. Cette couleur, ce mot plutôt, le mot vert, par exemple : je l’ai rencontré toute cette journée, à mille endroits, pourquoi.
Signe d’espoir, le vert est le symbole de la jeunesse, de l’inexpérience et de la crédulité, probablement par analogie aux fruits non mûrs.
Combien de manière de nommer un seul jour – quand un jour comme celui-ci est passé sur un même ciel gris cassé, et moi, au bureau, ai vu (...) -
La Ville écrite | interdictions (les lois de l’enjambement)
13 novembre 2011, par arnaud maïsettiInterdictions de la ville : énoncées pour le seul plaisir de les contourner,
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Lire et écrire numérique : journal d’un désœuvrement
5 juin 2013, par arnaud maïsettiImage ci-dessus : un mur, près de la gare de Rennes Journée d’études à Rennes, ce 4 juin : Lecture et médiations numériques, et merci aux organisateurs pour l’invitation et les échanges… Le texte de mon intervention, ici, dans sa version brute, trop brute - discussion déjà ouverte à Rennes (avec François Rannou, Déborah Heissler, David Christoffel et Pierre Ménard sur place : merci à eux, si précieux échanges…), à prolonger, je l’espère. Si l’enjeu de la lecture et des médiations numériques est si essentiel, (...)
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cette nuit d’orage (qui ne vient pas)
1er août 2013, par arnaud maïsettiC’était en me perdant dans les rues qui tournent autour de *** que cette image m’est venue, longue et sereine, et sans durée, et sans bruit : la mer est pleine d’oiseaux morts.
J’ai lu :
Es-tu dehors par cette nuit d’orage, poursuivant ton voyage amoureux, mon ami ? Le ciel gémit comme un au désespoir. Je n’ai pas sommeil cette nuit, mon ami. À tout moment j’ouvre ma porte et je scrute les ténèbres. Je ne distingue rien devant moi, et je doute où passe ta route ! Sur quelle obscure rive du fleuve (...) -
entre les tours
21 octobre 2011, par arnaud maïsettiDes corps irréels, tendus sur l’arrière fond de ce monde comme une toile peinte sur les théâtres fabriqués jadis pour les histoires. Mais l’histoire est passée, on n’en connaît plus. À la place, on construit des grandes villes qu’on ne sait pas habiter. Décors fabuleux, mais dont la fable est cette rêverie intérieure qu’on jette sur ces tours, et qu’on formule malgré elles, pour mieux les entendre, ou mieux les voir. Laideurs objectives des quartiers d’affaires qu’on transforme par le biais du regard en (...)